mardi 18 décembre 2007

C’est petit pis ça veut vivre.


Je vous préviens, je m’apprête à parler à travers chapeaux, bonnets et drôles de casses.

Nourrie d’une audace sans précédent, je me permets d’abonder dans l’hypothèse, la spéculation et la clairvoyance de pacotille afin d’effleurer, avec le contenu et la pertinence d’un soufflé réussi (un soufflé so-so étant dénué d’intérêt), un phénomène sociétal excessivement intriguant : la tite tévé.

Et je ne vous entretiens guère de cette hideuse télé portative off-white de huit pouces que ma gente soeur me léga jadis avant de s’offrir la clinquance et le luxe d’une tévé toute nouare.

Ohohohohohohohohoho NON.

Il est plutôt question de ces courageuses gensses qui ne reculent devant rien pour s’approprier la subtilité du jeu de Nicolas et la braise du regard de Suzan en wide screen, en trimbalant en leur baise-en-ville leurs vues préférées sur leur boîte à musique.

Des films sur des iPods, sainte caramel.

Comme les appareils de la californienne entreprise sont beaux comme un gâteau de noces, je ne m’étais jamais arrêtée, jusqu’ici, à l’intérêt réel de pouvoir visionner des vidéoclips, films et glorieuses bandes-annonce sur un balladeur, sans doute trop affairée à NE PAS changer ma playlist afin d’être bien certaine d’écouter les mêmes saudites affaires pendant 8 mois pour m’assurer que du Édith Piaf, dans le fond, ça s’écoute juste en-tsoure d’un pont à Prague.

Bon.
Ladite fonction est bien affriolante et 100% futuriste, on est d’accord.

Hein, qu’on est d’accord?
Superbe.

Mais vraiment, là, Charley, c’est-tu SI plaisant que ça regarder Week-end chez Bernie sur un écran de 2 pouces de large? Suis-je la seule sotte à s’imaginer que, planté devant un écran de pareille envergure, l’attention du téléspectateur le plus averti est inévitablement détournée vers :

1. Sa manche qui a trempé dans la sauce brune.

2. La canisse vide de rootbeer qui roule avec fracas sur le parquet du bus, que tout le monde entend, ignore habilement et craint silencieusement (faites qu’elle roule pas vers moé, faites qu'elle roule pas vers moé!!)

3. La persévérance avec laquelle son voisin de siège met TOUT en oeuvre pour ne pas avoir l’air de zieuter les habiles cascades de Bernie, en feignant le dédain, l’indifférence ou la mort.

En fait, j’ai commencé à tiquer avec grâce en voyant ces deux jeunes fous à culottes larges raper leur fierté (ils ont vraiment fait un rap, pas de farce) pour nous aviser, bande de preneux de métro au divertissement négligé, que EUX-AUTRES, y’allaient regarder le film 300 sur leur machine, pis dret-là à part ça.

Chacun un écouteur.
Front row.
Woup, woup menute! Mon écouteur tient pas. Ok c'est correct, je le tiens ben comme faut.
Pèse su' play.

Genre d’expérience cinématrographique inouïe, sous un toit de tsours de bras de passagers qui s’accrochent encore à la vie, leur walkman sony jaune solidement attaché à leur ceinture tout cuir.

Peut-être que l’époque de la divertissante canisse lousse, réconfortante compagne de route, est révolue.

Suis-je complètement OFF?

Ou pire.

Je suis-tu en train de manquer quelque chose, moi-là?
De me gaspiller les belles années?

Je DOIS découvrir la marotte.

Ce petit écran rehausse-t-il les films à petit budget?
Les petits malaises télévisuels?
Les petites fesses de Johnné?

Il y a nécessairement anguille sous botte.

ÉCLAIREZ-MOÉ.

samedi 15 décembre 2007

Ça sent le roussi.


Certaines campagnes s’essoufflent.

Oh que je viens t’y pas de faire un ULTIME statement, jamais formulé par t’aucune audacieuse âme et dont tout critique de la haute s’enorgueillirait le plumage d’y avoir pensé avant moi.

«Pionnière Cathé!», vous exclamez-vous à l'instant, gorge déployée.

Eh bien, en ce pas-chaud-pour-la-pompe-à-l’eau samedi soir, je me fais éditoriale pour vous entretenir de cette ô combien remâchée campagne de Apple.

LE CONCEPT :

À gauche : le grassouillet à la plastique difficile. PC.

À droite : le gars trendé et décontract, un brin frondeur et sans doute joueur étoile au ballon-chasseur, le genre qui n’esquive JAMAIS la petite balle. Un gagnant. Mac.

CE QU'ON EN RETIENT :

«Les PC au ras des paquerettes, achetez-vous un Mac pcq le gros gars de gauche est laitte.»

«It's a wrap! Soucisses dans le békeune pour tous», a nul doute scandé l'équipe créative à l'accouchement de la décadente campagne.

Au début, l’idée me faisait sourire.
Pas glousser, mais mon délicat faciès s'illuminait de cette glorieuse moue qui ravit les grands-mères les plus hostiles.

Et comme je célèbre toutes les beautés design-eresques de «la petite pomme» (la beauté et le fabulous ayant préséance sur TOUT), je n’avais cure de ces sketches un brin grotesques, les paillettes de mon regard impatientes de découvrir le nouveau produit-bonbon qui succéderait à la performance 100% boeuf américain des deux protagonistes.
Un ordinateur sensasse.
Un iPod relooké.
Un eye-candé qui suscite un «il me le faut» bien senti.

Mais ma toute dernière visite en leur site m'a usé la patience à'fesse lorsque, attendrie par les dodus personnages de pâte colorée (et surtout titillée par la fourche du gros gars de gauche), j'ai daigné visionner «l'annonce du yâbe» qui m'a resservi le même joke du «chu pas joli joli, ça fait que je vaux pas de la crotte à côté du ti-wise de drette».

Cette toute dernière mouture du concept publicitaire brûlé de Apple mettra-t-elle fin à cette escalade d’humour malaisant?

Peut-être suis-je total snob.
Ça aussi, ça se peut.

Mais entre vous et moi, j’ai visionné cette pub en boucle, juste pour les bottillons du Père-Noël.


jeudi 13 décembre 2007

Folle de la tite cape.


Cette semaine est semaine de DÉCOUVARTES.

Il n’est pas ici question de la prestigieuse émission menée de main de maître par le grésillant Charles Tisseyre (dont le magnétique et manucuré jeune frère m’a conquise sur-le-champ, dans-la-rocaille et derrière-le-chesterfield (ne manque que le loveboat et je peux mourir)), mais bien de ce cher Pierre.

Pierre ne fait pas l’unanimité, je sais (du moins, si je m’en remets à mes virils collègues de bureau et leurs accessoires).

À leurs propos vitrioliques, je me pare d’indifférence.

Pierre, j’en suis amoureuse, je crois.
Son verbe impressionniste, l’arrogance de ses sourcillements scéniques et l’éloquence virtuose et tout-en-maîtrise de ses compositions me bouleversent à chaque écoute.
Je l’admire tant, si vous saviez.

TU.CAPOTES, me murmure parfois Hugo, superintendant du bureau.

Certes oui, Hugo, je capote.
Et comme Edgar en ti-corps et les baguettes en l’air dans sa cave à musique, je ne puis demeurer de glace quand Pierre pousse une note. C’est même avec une fébrilité renouvelée que j’écouterais en boucle sa musique et lirais ses écrits séparément, tellement son oeuvre me subjugue.
Ça va jusque-là.
Voilà.

Je n’ai cure de l’ambiguïté de ses textes dont on ne saisit jamais le sens avec certitude. Et c’est d'ailleurs précisément ce que je célèbre; cette constante incertitude que parfois seule la musique qui la rythme est en mesure d’en expliquer la véritable signification, ou du moins la faire vivre à travers notes et douloureuses inflexions.

Alors imaginez ma réaction quand j’ai fait main basse sur son dernier opus, un album live de son exubérante performance aux Francos avec l’Orchestre Métropolitain du Grand Montréal (et Yanick Nézet-Seguin en froque de cuir) devant 100 000 fans en délire sur la Sainte-Catherine (ça a l’air qu’y mangeaient toute de la tire. ouf).
Et moi, pauvre étourdie, je n’y étais pas.

Les albums live, généralement, ne rendent hommage à parsonne et soulignent toujours le fait que TOÉ, t’étais pas au show, contrairement à la trâlée de spectateurs qui EUX, étaient là pour crier des affaires salées pendant le solo du drummeure.

Mais cet album, je vous jure, est planant.
Il enrichit la Forêt des mal-aimés de cette touche Tim Burton-esque qui nous plonge dans le lugubre, l’effroi et le je-regarde-en-dessous-de-mon-lite-avant-de-me-coucher de ses folles envolées instrumentales.

C’est le pied.


PISTES INCONTOURNABLES :

- Tic tac
- De Glace
- Colombarium
- 2x2 rassemblés (je vous mets au défi de rester assis sur votre tabourette.)

Toutefois, malgré de rigoureuses investigations, l’album n’a toujours pas apporté réponse à l’objet de ce mystérieux cliché qui sommeille, depuis deux ans, au fond de la pochette de La forêt des mal-aimés.

Dans ton trip artistique, Pierre, j’embarque sans hésiter.
Mais de kessé que c’est ça, St-crème?

Euh... Éric Lapointe?

mercredi 12 décembre 2007

Balance ton slip sur la scène.


Ce week-end, j’ai resenti l’Emprise.

Sueurs froides, extrémités transies et corsage foudroyeusement trop petit pour gérer les spasmes endiablés qui parcouraient le satin de ma peau.

Ne manquait que l’écume (hypnotisée par le happening Noël avec Frédéric de Grandpré, chanteur de charme croque-la-vie) et Celine-pas-d’accent, mais elle, est JAMAIS là.

Cette Emprise, donc, m’a assaillie sans crier gare alors que je m’estimais en parfaite sécurité, toute garde baissée aux confins de la RIVE-SUD et ses 140 boutiques et services.

Pourtant, à peine avais-je poussé la porte laquée du tendre foyer où je m’exhilais pour quelque jours, J’AI SU qu’il était trop tard.

Pas de revenez-y.
Aucune issue.
Mes bottes déjà en route vers le bain.

Et pour une raison qui m’échappe toujours, elle m’attendait.
Sangle ferme et frettes impitoyables, c’est nonchalamment allongée sur le canapé vert menthe qu’elle feignait le sommeil, telle une panthère prête à bondir.

C'EST ELLE.
Mais Jésus, ne posez qu’un regard armé, un ti-glance empreint de froideur, dis-je, sur ses enjôleuses courbes.

Eh Soda…
Tout ce temps-là, tu nous parlais de Guitar Hero, Cathey?
VOUÉ!!!!!!!

Moi qui me plais à insister du sourcil devant les pupilles dilatées de mes comparses en transe devant leur World of Warcraft ou leurs sparages de Wii, me voilà contrainte de ne plus jamais prononcer, poitrine bombée:

«Fontaine, je ne boirai jamais de ton eau.»
J’ai MANGÉ la fontaine, calvinisse.

D’abord intimidée par l’instrument du yâbe, je me suis surprise à ne pas monter au premier quand ma chaleureuse hôte m’a conviée, de sa bienveillante voix, à me joindre à la famille où des bulles m’attendaient. Cloîtrée au sous-sol, je n’avais cure de la champagnette et ses accessoires.

La jugulaire gorgée de concentration et les runnings shoes aux quatre vents, je planais, toutes mains crispées sur les touches multicolores, prête à cambrer ma guitare vers les cieux pour un ultime Star Power.

Tout ce qui comptait, c’était Cherry pie.
La gloire.
LE ROCK.

Ouf.

Cette merveille s’inscrit dans ces jeux qui ne nécessitent aucune aptitude guerrière ni CV portant le sceau du «gars qui connaît ça». D’où l’intérêt pour les dames de ma caste, d’accoutumée vulnérables sous le regard amusé des canailles ben-meilleurs-qu’elles. Et le jeu se fait fort coquet; le visuel est ludique et les concepteurs ont clairement pris leur pied à rédiger ces phrases funnées qui nous préparent à l'entrée en scène (d'où ce titre pas-d'allure).

Ce jeu, je le qualifie de prêt-à-porter.
Un peu comme la Wii, mais doté de cette exhaltation qui s’apparente au quotidien de Roberto.

Et depuis, Guitar Hero m’habite.
J’ai le poignet lousse, mais le coeur ENFIN empli.

mardi 11 décembre 2007

PERSÉPOLIS.


Connaissez-vous Marjane?

Non. Il ne s’agit pas de cette Marjane.
Mais bien de celle-ci.

Ladite Marjane a récemment réalisé ce qui m’apparaît être un véritable BEJOU de long métrage d’animation, tiré d’une bande dessinée autobiographique divinement illustrée en noir et blanc, et dans laquelle elle se fait héroïne.

La talentueuse dame aurait d’ailleurs fait un tabac (suivi d’un poulet aux prunes et du pouding au pain de Guy Fournier, je-le-sais-tu-moé) au Festival de Canisses, où elle a glorieusement raflé le prix du jury aux côtés du non moins cutie Vincent Paronnaud, que l’on peut voir ICI en compagnie de Marjane dans un moment de complicité digne de l’Homme qui murmurait à l’oreille des chevaux au peak de l'intrigue.

Le film raconte l’histoire de Marjane (non. pas cette Marjane), une fillette de 8 ans qui voit son rêve de devenir prophète un brin brouillé par la Révolution iranienne de 79-80 et les «commissaires de la révolution», qui me rappellent d'ailleurs vivement Mme Pelletier, sournoise et vile surveillante qui jadis me tira l’oreille pour avoir lancé un céleri à Frédéric Bonnefoie.

Moi aussi, j’avais 8 ans (à lire avec la voix de Pierre Lebeau).

Mais tut, tut, tut!
Il n’est guère question d’un téléfilm plate; il s’agit plutôt d’une formidable fresque empreinte d’un humour noir que les malheurs iraniens se gardent généralement d’évoquer.

D’abord, le simple fait que la petite fille veuille devenir prophète m’apparaît délicieux (vous le verrez dans le traileure). S’il n’en est rien pour vous, regardez CECI à'place, le temps que je poursuive avec les gensses allumées par mon propos.

Bref, le New York Times l’a encensé.
Le Washington Post a dit que ça lui coupait le respire.
Et Whoopi, eh bien, elle ne l’a pas vu. Mais a fait dire que ça a l'air bon en moutarde.

Même le site web est d’une incroyable beauté.
Je vous invite donc à visionner la bande-annonce et à ne pas tirer sur la tite corde de votre gilet de sauvetage AVANT d’être sortis de l’avion.

vendredi 7 décembre 2007

Bienvenue dans la parenté.


Jeune dame, BELLE HEURE POUR FAIRE DES TARTES, avez-vous délicatement envie de me guerrocher en pleine pomme, l’iris exempt de bienveillance.

Pas de pitié pour les croissants, car c’est par mon absence et non du lustre de ma chevelure que j’ai brillé ces derniers jours. Cependant, je trimbale en ma bourse quelques candys pour toi, ma public.

Et ne vas pas croire que la tendre saltimbanque internetesque que j’incarne essaie vilement de panser tes blessures en te couvrant de friandises gratisses, mais… pas de farce, il semblerait que nous venions tout juste (et de façon fort officielle) de poser botillons dans cette faste période où TOUT LE MONDE (et maintenant, la «romano et fines herbes»)se flatte et se congratule de vouloir notre bien, en diffusant les effluves de soldes alléchants à travers cordes-à-linges (de tarés qui tentent, persistent et signent encore pour capturer la fraîcheur de la nuit en leur drap contour afin de s’y vautrer en se caressant la grandeur d’âme empreinte de hippisme. Ma voisine. Son drap a gelé sua corde à linge cette nuite. Ça va être f.r.e.t.t.e ma nouare) et prospères avenues, afin de nous titiller avec succès le scrinigne de fin d’année.

Mais loin de moi l’idée de me faire éditoriale en ce lundi où la cerne de festivités corporatives de la Noël se fait profonde et toujours incrustée de ces saudits brillants d'occaze, glitter officiel de la femme du monde qui sait quand se parer la paupière d'une élégance distinguée.

DONC.

La ville est à 50%?
Grand bien m’en fasse.
DITES-MOI OÙ. Je m’y élancerai.

Diable.
Catastrophe et disgrâce.
Percevez-vous qu’autour du pot je tourne avec maladresse?
Me voilà incapable d’accoucher de la nouvelle, moi qui d’accoutumée ai le verbe SI généreux.

Allez, je crève les eaux sans vergogne.
Et dites-moi que vous n’avez pas de plans pour ce soir. DITES-LE MOI.
Très bien.

Figurez-vous qu’au coucher du soleil, mon fier commanditaire sortira trempettes et soucisses dans le békeune afin de vous solliciter le Réveillon par des soldes, ma foi, fort réjouissants pour LA FAMILLE ET LES AMIS.

C’est-y pas sweety-sweet ça? HUM?
Le magasin du futur vous célèbre et EN PLUS, vous ouvre grandes les portes battantes de l’amitié, du rapprochement et de la parenté.

À cette folle affirmation, je dis PROFITEZ-EN, étole.
Et ne vous bâdrez pas à comprendre le nom de la promo.
Dépensez plutôt sans compter.

Cedit solde se déroule ce soir seulement, de 17h à 21h et les jeunes fous qui s’abandonneront aux achats en ligne feront main basse sur une trâlée de barguines supplémentaires.

Hippy, hippy-hip!

Et c'est sans doute transporté par cette frénésie impromptue qu'une délicate fleur de la colonie artistique a voulu, dans cette perspective de DON, y aller de son légendaire input pour vous en offrir UN PEU PLUS.

À cela je n'ai qu'une chose à vous dire : PRENEZ.

lundi 3 décembre 2007

Salut, France.


Êtes-vous tu sur Facebook, mes agneaux?

Faites-vous partie du 12% de gnaiseux qui PERVERTISSENT le terme «ami» en se répendant à la va-vite dans les profils de leur prochain, faisant fi du fait que (et faire fi du fait que, c'est chose périlleuse à dire en mangeant du clam showder) ledit prochain n’est peut-être pas un genuine, un frère de sang, un forevah chummé avec qui vous vous faisiez des drôles de casses de mousse en prenant votre bain quand vous étiez petits?

Eh bien moi, tenez-vous le pour dit, J'EN SUIS.

Je n’ai peut-être, me direz-vous, jamais goûté aux plaisirs du ti-casse de bubblebath avec quelque accolyte du kindeurgarten, mais chose certaine, j’ai le wall couramment visité par moult convives qui y agitent mouchoir avec enthousiasme, par courtoisie, par franche camaraderie ou par bienveillante écorniflerie, who knows.

«Grand bien m’en fasse, j’ai des amis À LA PELLE!», me dis-je le soir venu et l’oeil humide, en songeant au prochain être touché du feu de dieu qui aura le privilège d’entrer dans mon cercle.
N’est-il pas?

Non, il n’est pas pantoute, France.

France, journaliste et auteure à châle, c’est ma nouvelle muse, que dis-je, un chrysanthème de pertinence parmi les ronces souillées de l’Opinion. Et Mme Paradis, de son nom de famille, s’est hier fait aller la glotte à la tévé, en tant qu'heureuse panéliste au programme «Il va y avoir du sport», dont le deuxième débat avait pour titre «Pour ou contre Facebook».

La fierté titillée, c’est de bonne foi que j’ai prêté l’oreille aux dires de chacun, avide d’entendre autre chose que ce que le «détracteur de base» du réseau social (et quadragénaire poudré de Vérité) nous sert généralement.

C’était d’une fraîcheur.
Mieux.
L’Everest de l’«à propos», véritable chicken flesh sur glace.

Jusqu'à ce que France se lance dans le débat:

«J’aime le vrai monde, je dis des vrais mots et je sens le vrai pain»,
a-t-elle héroïquement lancé à la barbe de ses rivaux du camp des «pour».

Si tu sens le pain France, mets de la petite vache, ai-je pensé.
Mais France ne faisait que s'échauffer.

C’est donc à grands coups de «avoir 400 amis, c’est im-po-ssi-ble», de « c’est pas parce qu’ils sont nombreux à avoir tort que ça leur donne raison» et de «les contacts Facebook ne sont pas nourrissants, signifiants ni incarnés» qu'elle a cassé la barraque, vous savez, avec cet espèce de sourire de défi qui nous donne envie de l'étreindre tendrement jusqu'à demain, en espérant que demain n'existera jamais.

Certes oui, avoir 400 amis est chose ardue.
Mais la vie, France, n’est pas toujours pavée de sucre candy.
Car faire de belles façons à quiconque pose regard sur ma page afin de l'apâter vilement et l'achever à coup de rame, c'est un labeur sans relâche, comme dans les annonces avec Yves Lambert.

Mais le cristal de ta voix m'a gagné la raison.

Cette obstination bockée avec laquelle tu a répandu ton fiel, charismatique France, m’est désormais souveraine, et c'est béate de respect que je me prosterne à ton pied qui n'a jamais posé semelle sur ce site que tu hais tant.
À quoi bon, puisque tu fais de la bonne tévé.

Grâce à ton intervention, je sais astheure que :

- Les gensses qui me pokent N’ONT CURE de moi.
- À la socialisation je n’ai nulle aptitude, ni à rien, d’ailleurs.
- Je m’éparpille aveuglément l’intimité au péril de ma dignité.
- Je pense que j’ai un réseau social. Ben je n’ai pas.
- Je mène une cybervie de loseure.

À ces délicieux propos, France, je te quitte.
Paraît que les cordes et les tabourettes sont en vente de ce temps-là.

vendredi 30 novembre 2007

Les doigts de pied en éventail.


Vous le savez.
Je le sais.
On le sait.

Le bonheur est à’ mode et c’est par milliers que les shows de complaisance à saveur human nous parasitent la case horaire, sous l’heureux prétexte que les menus plaisirs, la jouissance du quotidien et le petit rien délecté sont à la page, véritables antidotes au post-partum du quotidien.

En 2007, avoir la falle basse relève du domaine du parjure et mène les bons Jacks à se culpabiliser quand ils omettent de célébrer leur pierre ponce en ne l’étreignant pas tendrement pour les moments exquis qu’elle leur procure sans attendre quoi que ce soit en retour, viarge.

Parce que ne rien attendre et TOUTE DONNER, c’est ce qui est écrit sur le frigidaire de toute bonne ménagère.

Le culte de la culpabilité du «moment moyen», de ces instants nourris d’indifférence où ce n’est pas maracas en main que je paye mon cherré coke au dep, sous le regard effarouché d’une caissière épicurienne qui pense à sa recette de coq en pâte en allumant son 5e bâton d’encens, parée de ses boucles d’oreilles en pain d’épice (pardonnez-moi si je ne suis que virgule), ce culte, donc, SE DOIT de cesser.

Eh bien Marc dit le Labrèche, homme de ma vie, illustre célébrant du bassin libre et temple d’entertainment abandonné, pose bottillon à’ terre et nous prépare, martini en main, le prochain happening hebdo du samedi soir, et j’ai nommé 3600 secondes d’extase.

C’est Chantal Lacroix qui doit se retourner dans son baldaquin de se voir bypasser le bonheur par ce terme SI fort.

Ledit nouveau programme nous servira une funnée et décapante revue de l’actualité, davantage constinuée de sketches et de parodies que d’enquêtes, on s’en doute pas mal. À la sauce LFDM est à 7H, une équipe de quatre à cinq collaborateurs, qui ne sont d'ailleurs pas tous choisis (prenez-moé, PRENEZ-MOÉ!!), se feront panélistes aux côté du beau blond.

Et je ne peux me garder de vous partager la savoureuse description du concept que l’animateur prodige (l’homme qui se décrit comme imberbe, honnête et surtout, équipé) a poussée aux journalistes, même si vous l’avez sans doute 100 fois entendue:

«3600 secondes d’extase sera une fête foraine entre un jamboree de scouts et une comédie musicale burlesque, avec de grandes envolées métaphysiques et un côté orgiaque romain qui va améliorer le sort des Québécois en général».

Je peux-tu vous dire que J’AI HÂTE?
Sébastien aussi, a hâte.

19 janvier 2008, 19hres, Radio-Canne.

mercredi 28 novembre 2007

Histoire de piasse.


La frénésie du temps des fêtes s’est-elle emparée de votre patin deux lames?
Depuis quelques semaines, les marchands et vendeux, eux, font trembler les chics avenues de la grand’ville de leur rire gras du temps des fêtes, en se faisant aller le ptit change de fond de poches cousues de fil d’or, le coeur léger et le comptoir-caisse astiqué.

Pour ma part, un vague set de lumières de Noël sommeille toujours au fond du garde-robe qui pue, celui que mes colocs et moi ne nous sommes jamais résolus à asceptiser lorsque nous emménageâmes jadis dans notre split-level villeray-esque. Le garde-robe qui pue recelle d’ailleurs de fastes joyaux, véritables icônes esseulées, telles cette édition de luxe d’un Monopoly défoncé et souillé de cadavres de bestioles toujours éméchées de la St-Jean de 94, ou encore ces canisses de peinture à moitié vides, promesses d’une job de découpage utopique que parsonne ne fera jamais. Y sommeille d’ailleurs mon impressionnante collection de cartes de Première communion (c’est qui LE CAVE qui garde ça?? Ben… y’a moé (émoticône de gêne).), impérissable souvenir du happening le plus lucratif pour une jeune première de neuf ans qui, osties en bouche, a littéralement fait la piasse au nom du Christ. Je peux pas jeter ça.

Toujours est-il que les apparats festifs du temps de la dépense y sont soigneusement garrochées dès que le nouvel an se fait aller le grelot, sans cérémonie ni vague-à-l'âme. Étonnament, la noble matérialiste et adepte du superflu (si quelqu'un met la main sur cette pub télé, je danserai la sarabande) qui m’habite pourtant fait partie de ces gensses pas-d’âme qui ne s’attendrissent plus à l’approche de la Noël, davantage titillée par la trâlée de gogosses laittes que je vais devoir offrir aux quatre vents que par la poésie des casse-nouasettes.
C’est ainsi.

Je sais, je casse le parté.

Mais comme je ne puis me soustraire à cette mascarade des réjouissances du portefeuille (ni à l'inévitable apparition télé de la Lapointe qui s'apprête à nous mitrailler avec son saudit gâteau aux papparmanes qui est donc légendaire et qu'on n'aura donc jamais la recette mais que y'a jusse ELLE qui sait comment le faire pis que ça met Janette en kerisse), je me console l’épaulette à la réconfortante idée que peut-être, cette année, pourrai-je cesser d’enchérir sur cet odieux crockpot eBay-esque qui m'attend dans une quelconque pantry de grand-mère du Connecticut, parce que HIPPY-HIPPY-YEY, notre piasse est forte.

Notre piasse est forte et les boutiques fantastiques commencent à déchanter.

D’ailleurs, certains commerçants (et heureux commanditaires), à boutte de voir des familles par milliers se remplir le coffre à gant de denrées états-uniennes peu cherrantes, ont apparemment flairé la bonne affaire et tâtent avec enthousiasme le terrain de la baisse de prix, geste qui, ma foi, est fort louable, si vous m’en permettez la confidence.

Enfin... de deux choses l’une :

Soit y sont smattes en crisco, ou alors le président de Future shop bid aussi sur mon crockpot.

vendredi 23 novembre 2007

La tête haute.


«Je pars la tête haute.» - un tel.
«J’assume tout ce que j’ai fait.» - une telle.
«J’ai été VRAIE tout le long de l'aventure.» - la fille vraie.
«Y’a pas plus vrai que moé.» - le même tel que talleure.
«Moé, chu vrai.» - un balai.

eille.

E.I.L.L.E!!!

Lofteurs et Créatures de rêve qui quittez le show avant sa fin, l’épaule commanditée et le pied pointé, sur vos francs aveux, permettez-moi d’émettre réserve:

- Quand t’as montré ton bizi-wizi à toute la province

- Que t’as perdu connaissance sur le méchoui, chaud raide, en larmes, le premier soir

- Que t’en as lâché toute une sua terrasse en pensant que t’étais tuseul

- Que t’as été sur les hautes pendant 10 semaines

- Que t’es complice avec le Maître et que tu l’appelles «Maître»

- Pis que t’as géré tes émotions DE MÊME,

C’est ben de valeur,
Mais sorré honné-bunné, tu repars :

1. Humilié
2. Petit dans tes shorts
3. ET LE CAQUET BAS.

Auqué?

Lofteurs et Occupeux, à votre glorieuse et claironante sortie, de grâce:

CACHEZ CETTE FIERTÉ QUE NOUS NE SAURIONS VOIR.

Comme quand vous étiez devant le kodak.

Mercé!

LA BRASSÉE de Dané.


Un vent de fraîcheur souffle décidément sur bonnets et lainages griffés de la Mont-Royale.

C.E.S.T L.A.B.O.N.D.A.N.C.E

D’abord, la succulente pub du «jeu d’échecs à quatre» est de retour pour la réjouissante période des faîtes (à regarder sur TQS entre 23hres et minuit), stimulus incomparable de la cornée, de l’oreillette et du toucher. Car oui, pareil exercice d’humilité abandonnée est chose touchante et non, la jeune protagoniste (et sans doute progéniture du caméraman) se garde d’arborer soutien-gorge sous son justaucorps, et nous courtise la carte débit de son charisme tapageur, nous ouvrant toutes grandes les portes, poitrine lousse, vers cet intrigant monde du jeu de société.

You. Go. Girl.

Mais c’est du revers de ma main gantée que je balaie avec empressement cette éclatante réussite commerciale, pour vous informer que THANK GOD...
Dané va bien!

Y’a même un nouveau style de tour de bouche, c’est ben pour dire.

Imaginez-vous donc que notre Dané, pousseux de soupirs désespérés et ménestrel heartbrokène de ces dames, a décidé de troquer ses kleenex pour nous harponner le coeur de ses baguettes de drummeure.

* * * * * * * * * *

Là, je veux pas faire ma smatte, mais son site web (dernier paragraphe, dernière ligne) est très clair sur cet aspect:

« (…) Soulignons que Dany joue de tous les instruments - sauf la batterie (…) »

Intrépide décision artistique ou fâcheuse coquille?

* * * * * * * * * *

Eh bien, Dané, lui, ne se bâdre pas de ce détail accessoire et, telle une biche dans le vent, a récemment décidé de vivre «on the edge» en jouant de la batterie QUAND MÊME au sein de son nouveau groupe de country-folk-boogie-blues (fondé avec ses chummeys de Val d'Or) et, pas fou, y'a chouési toute qu'un nom prometteur: La Brassée.

Inquiète-toé pas que ça va faire des beaux ticheurtes de tournée.

«C’est sûr que Dany est connu et on va vivre avec ça, mais c’est vraiment tous les membres du groupe qui sont sur le même niveau», de dire Serge Fortin, le chum à Danné et honorable membre du band.

Au même niveau?

Si Dané sait pas jouer de drum, ça veut-tu dire qu’y vont jouer du air guitar, de la cimbale-bon-enfant pis de la bass-pas-sûre?

Chose certaine, j’ai hâte d’y être.

AH OUI.
Avant de se relancer la carrière, le petit Bédar tenait à clarifier une affaire:

«Il y a une chose que je veux éclaircir : si les gens me voient dans la rue et si je ne suis pas de la meilleure humeur qui soit, il faudrait qu’ils cessent de penser que c’est à cause de ma rupture.»

Sacrez-vous ça dans le béret.

Ok Dané.
La prochaine fois qu’on te croise avec le caquet bas dans une sombre ruelle, on supposera que t’es en train de jongler à tes nouveaux hits de La Brassée, comme «Y’a du monde qui ont laissé des napkins dans leu’ poches de jeans», «Je lave à spin pis je pense à toé», pis «J'ai pu de Bounce, m'a me tuer».

jeudi 22 novembre 2007

Excellent album, sans les tounes.


Toute grande âme porte les glorieuses marques du melting pot de plusieurs influences. Bon, les tites âmes aussi, mais le Axe dont elles s’aspergent comme si demain n’existait pas en masque admirablement les traces, nous contraignant à croire que 50 cent est leur seul messie.

Comme je viens problement de mettre ma vie en danger, accordez-moi quelques lignes et je vous reviens tout de suite après, nez repoudré.

Fifty
(permettez que je vous interpelle de votre coquet prénom, qui n’est pas sans rappeler la décoiffante redevance à insérer dans un téléphone public le temps venu d’appeler une dépanneuse. À ce prix-là, autant se déplacer en funiculaire pis couper sua grocerie), vos ritournelles sont fort charmantes et vos titres d’albums, eux, torchent un max. Avec Beg for mercy (trad: Siouplait, faites-moé pas mal), The Massacre (trad: Y sont toutes morts en criant) et Get rich or die Tryin (trad: Check mes pupilles, sont faites en or), des générations de poupons trouveront lullaby à leur chausson et ne seront JAMAIS tentés de braquer une banque armés d’une grand-mère saucée dans le béton. Poursuivez donc votre prodigieuse et musicale ascension, carriériste Fifty, vers tout ce qui est cher pis qui brille en aillant l’air cher et surtout, nourrissez ce culte de la face de mépris. Car dans les sourcils de haine, vous êtes fortiche.

Maintenant que j’ai la vie sauve, je poursuis.
Moi qui voulais faire un court texte. C’est raté.
Les influences, donc.

Du plus loin que je me souvienne, ma toute première influence d’esprit et de verbe, c’est François Pérusse. Ce brave gaillard, qui a sans doute contribué à élever de quelques octaves mon timbre de voix (sans lequel j’aurais clairement la voix de Pierre Lebeau et ferais actuellement FORTUNE en doublage de documentaires mystérieux) est pour moi un grand homme, une véritable inspiration.
Une machine, dis-je.

Et la machine vient d’expulser son 7e Tome, l’heureuse sélection de ses meilleures capsules «Deux minutes du peuple» produites dans les quatre dernières années.

Après 17 ans de calembours, de jeux de mots et de gags à mille piasses, je suis de nouveau BABA.1700 capsules sans un gag répété – ni volé, d’ailleurs – ça me la coupe et me rend l’écrit assez humble merci.

C'est donc baguettes en l'air que j'ai constaté, entre deux hystériques risettes, que ce 7e opus ne porte en aucun cas ombrage à l’indéniable don de M. Pérusse, puisqu’il se classe, à mon avis de fan en délire, parmi ses meilleures réalisations.

Rédigé sous une délectable et arrogante dérision, le Tome 7 «parle» plus vite que ses prédecesseurs (si, comme à l’époque du Tome 1 et des salopettes en jeans, ce Tome était un tape à cassette, il serait déjà «see trough» tellement j’ai reculé les sketchs souvent pour en savourer le texte), explore de nouveaux personnages tout en revisitant les classiques sans les brûler, et jalonné de nombreuses parodies de la touchante campagne de pub «Mise sur toi». Cet aspect semble cependant provoquer main moite et agacement (remake de «Stupeur et tremblements») chez certains d'entre vous, quand pourtant, j’applaudis le rythme qu’il impose à cet album déchaîné d’une piste à l’autre.

Ça respire et c’est funné.

Mon unique déception réside toutefois dans les tabarnouche de tounes.
Et… confidence sur l’oreiller, j’en ai même vilement sauté quelques-unes, trop impatiente d’entendre la suite de l’album. J’ignore pourquoi, mais j’ai cette malaisante impression que Pérusse lui-même n’éprouve pas le même fun nouare à se faire aller l’organe sur ses grinçantes et interminables chansons-so-so, qu’à enregistrer ses sketches décadents.

Chaque fois, j’éprouve ce malaise qu’on ressent en regardant un être cher (ex: Comtesse Louise) se planter (ex: Comtesse Louise, panéliste-psychocheap du Loft et au filet de voix terrorisée par le set-up du show et ses deux-pièces à fleurs).
Tsé Franssoua, t’es PU obligé d’en faire, des chansons.
On les skippe, anéwé.

Mais ces brèves déroutes ne sauraient me faire démordre de la furie créatrice de M. Pérusse.

Et rien que pour des hits comme celui-ci:

«R’garde Nathalie; on est-tu obligés de se parler comme deux enfants de six ans cachés din garde-robe en train de se mettre des surprises de boîte de céréales din fesses?»

Je passe l’éponge.
Faites donc immédiatement main basse sur cet album (et en l’ACHETANT, vous aurez droit à 45 minutes du peuple supplémentaires) et surtout, embrassez Fifty Cent dans le cou si vous le croisez.

mardi 20 novembre 2007

Assasin’s Creed, dans l'ombre de Jade.


Dimanche au soir, c’est exceptionnellement libérée de mes fonctions de reporter de pacotille que je me suis faite casanière, m’abandonnant aux plaisirs de la couette et ne faisant qu’un, non pas avec un sculptural éphèbe à la cuisse folichonne (j’ai passé trop de temps couchée dans un Tupperware en pleine forêt sans que nul barbu ne daigne m’administrer sa virile accolade, ça fait que lâchez-moé le prince, j’y crée pu), mais bien avec ce sofa de cuir auquel il fait si bon adhérer, ou duquel on glisse à cette vitesse imperceptible mais pourtant constante vers le sol, avec un bonheur renouvelé (et une chute parfaitement planifiée).

Car rien n’égale un «loveseat» drapé de peau bovine pour savourer la brunante du dimanche. Sauf peut-être une chaise-longue de cristal qui imite la texture du cuir. Mais je spécule.
Et j’en doute.

Cette prodigieuse intro prenant fin à l’instant où mes mains émèchent le kiborde de leur enivrant doigté, je vous sors mon actu-coup-de-poing : dimanche, j’ai regardé Tout le monde en parle, l’émission à’mode.

Et à ce dit programme était invitée l'envoûtante Jade Raymond, féline brunette et productrice de jeux vidéo chez Ubisoft Mourial, et dont la magnétique présence était destinée à nous présenter ZE jeu qui est supposé nous titiller le pacemakeure : Assassin’s Creed.

Mais comme ti-Guy a préféré rediriger la discussion sur le galbe du sourcil de la jeune femme, la blancheur de sa dentition et le eye candé de sa croupe déesse-esque, Assassin’s Creed a pogné son Waterloo au profit d’une entrevue de ti-caille à la sauce «on-sait-ben-pas-pourquoi-on-t’a-fait-venir-icitte-ça-fait-qu’on-va-te-
parler-de-tes-cheveux-pis-effleurer-des-affaires-vagues-en-buvant-
de-la-champagnette».

Jade a beau être toute qu’un beubé; ce dimanche, je n’ai pas eu mon biscuit.

ET NE VOUS MÉPRENEZ GUÈRE.
Prenez plutôt une pause, car ma fougueuse rédaction est, hélas, partie sur une shire.

Je ne suis pas de ces gensses qui mangent des nouilles Ramen pendant trois jours devant la porte des grandes surfaces pour se procurer, vermicelles en bouche, le dernier jeu vidéo trendé. Anéwé, les Ramen, ça goûte le yâbe et le ti-sachet de poudre de volaille, c’est ben du troube.

Mais cette entrevue, vraiment, me réjouissait l’intérêt, d’autant plus que la présence de la pétillante productrice amincissait le temps d’antenne d’un hypothétique invité triflutiste-bouche-trou qu’on nous sert trop souvent. Bref, on allait avoir du fun pis se réjouir d’un hit conçu dans des studios montréalais par des talents de chez nous.

Mais ti-Guy, lui, voyait pas ça de même:

«Ne trouves-tu pas, Jade (regard complice et libidineux) que les jeux vidéo, ça encourage la violence?»

JÉSUS!

Apprendre des affaires de même, je veux dire, se faire mettre de choquantes VÉRITÉS en pleine face, à frette, sans jeu de lumière ni judicieuse trame sonore, m'a vous dire une chose, ça manque de délicatesse.

J’étais pas prête PANTOUTE à l’entendre.

En revanche, ce que j’aurais aimé entendre (et ce que cutie Jade aurait sans doute aimé laisser s’échapper de sa bouche en coeur), c’est des affaires comme:

1. Assassin’s Creed est l’un des premiers jeux où le héro est non seulement investi d’une mission, mais également d’une conscience. Il marche, parle et tue (comme Chucky, la poupée qui marche parle et tue), mais se remet AUSSI en question. En clair, Altaïr, l’assassin et personnage principal, est un Émo d’époque qui, à tout moment, risque l’humiliation, même s’il n’arbore pas le jean cigarettte ni la coupe asymétrique. Juste ça, ça valait un 5 minutes d’entrevue bien tassées.

2. Mieux! Pour scénariser un Émo d’époque qui déambule dans les ruelles de Jérusalem au temps des Croisades, la troalée d’ingénieux concepteurs ont organisé un vaste casting pour être à même de reproduire les tourments, la douleur et la lueur de pas-d’espoir qui anime le personnage pour qu'il crève l’écran de réalisme. Y’a un Émo, kekpart, qui a la même face qu’Altaïr. C'est clairement un cas de Retrouvailles.

3. Qui plus est (j’ai le piton collé sur Altaïr, mais je trouve sa conception fascinante), le héros a fait l’objet d’une rigoureuse étude marketing afin de lui insuffler non seulement courage et graine de guerrier, mais d’abord et avant tout le charisme d’un Banderas. Sa tenue, son look et même son grain de peau sont conçus pour séduire hommes, femmes et poupons. Y’a même un tan, c’est ben pour dire.

En fait, en-dessous de sa capine, y doit ressembler à ça:



Et cet acharnement, ce souci du détail (et de la séduction) qui repoussent les limites du parachèvement sont quasi accessoires à côté de l’impressionnante liste de nouveautés qui font d’Assassin’s Creed un pionnier de sa génération.

Mais ça, vous le saurez JAMA, passe les jeux vidéo, c’est violent.
C’est tout ce qui compte.

Ça, pis les boules à Jade.

vendredi 16 novembre 2007

Pousser mémé dans les orties.


À la lecture d’une nouvelle ce matin, chaudière de café chic en main, je suis restée pantoise. Et même un brin scandalisée.

Car il se fait de ces BREAKING NEWS qui mériteraient de couler dans le canal, de se faire remonter culottes par-dessus tête ou MIEUX, de se faire voler la vedette par l’im-pres-sion-nant Airbus A380, que dis-je, le dithyrambique appareil dont tout le monde se peut pu tellement y’a 800 places pis qui permet donc à François Paradis de faire de la bonne tévé en étirant la sauce «human» que le public aime ben mettre su ses pétates.

In gros avion.
C’est juste un gros avion, gang.
Et avant que vous tombiez de votre Elran, je vous avertis, il existe également de gros camions, de gros chaudrons et de gros melons.
Foubraque, je vous dis.

Mais ma foi, je m’égare, Edgar.

Ladite nouvelle qui m’a ainsi brouillé le teint ce matin, s’inscrit plutôt dans la lignée des GRANDES IDÉES qui nous révolutionnent la pertinence et qui recevraient un truck de rubans de satin au festival du génie, je vous avertis.

Fortes de leur prestance et juquées sur de pédantes certitudes, imaginez-vous donc que deux prestigieuses entreprises ont récemment annoncé qu’elles déposaient «leurs couleurs» à titre de marques, en interdisant du même coup l’utilisation non-autorisée desdites couleurs à toute entreprise des States et des Europes. Et même sur un écran d’ordinateur.

Qui ça, Cathey, QUI A FAIT ÇA?

Eh bien Deutsche Telekom, une charmante entreprise de télécommunications allemande (qui l’eût cru) et Red Bull, fabriquant de l’énergisante boisson à la campagne publicitaire qui nous fait regretter Donald Pilon en pizza, ont décidé que le magenta (ça, c’est une sorte de rouge, Donald) et la combinaison de bleu et d’argent (couleurs de canisses de Red Bull) faisaient partie intégrante de leur logo, de leur marque et de leur portefeuille.

Ainsi, PARSONNE ne pourra célébrer le rouge, l’argent ou le bleu à des fins de marketigne, car ces prestigieuses entreprises étaient là AVANT nous-autres.

À coup de pareilles illuminations, la boîte de Prismacolor risque de se vider assez vite, mes amis, ne laissant que le saudit crayon «couleur peau» qu’on sait ben pas quoi faire avec.

Mais selon la très respectable Cour de justice européenne: «Des couleurs ou des combinaisons de couleurs désignées de manière abstraite et sans contour dans une demande d'enregistrement (…) peuvent constituer une marque (…) dans la mesure où (…) la demande d'enregistrement comporte un agencement systématique associant les couleurs concernées de manière prédéterminée et constante».

C’est-tu moé ou c’est la chose la plus GNAISEUSE qui m’ait caressé le tympan c’te semaine? Sommes-nous à l’aube des «BEIGE Gregory Charles» ou des «OFF WHITE Nicolas Ciccone»?

Si c’est de même, checkez-moi ben la mise en demeure à Sharon Stone. Le dirty look, c’est MOÉ qui l’a inventé.

mercredi 14 novembre 2007

C'est novembre, viarge.


Il y a de ces périodes où cette saudite vie semble s’acharner sur notre couéffure.

Non pas que mon cuir chevelu se soit vu confisquer son légendaire corps et sa brillance à faire pâlir d’envie les culottes de cuir de Mario St-Amant (la dernière fois que je l’ai vu, il chantait «oui mais mes blues passent pu dans’ porte» à Chabada. C’est d’ailleurs l’unique référence de cuir que je possède), mais depuis quelques jours, j’ai l’escarpin sous le bras.
La ballerine en berne
Le baise-en-ville empli de vague-à-l’âme.

C’est novembre, viarge.

Mais comme ce bejou de blogue ne deviendra JAMAIS la vitrine de mes émotives envolées (à cet effet, mon nom msn suffit), je m’abstiendrai de m’étendre sur les sanglots longs des violons de l’automne qui blessent mon coeur d’une langueur monotone (pcq du Verlaine, ça fait chic).

Alors plutôt que de m’emplir la panse de crémage en canisse en me lacérant le ticheurte, le regard hagard et les joues marbrées de eye liner, je m’emploierai à vous ravir l’intellect d’une émission de tévé dont il me tarde depuis longtemps de partager les splendeurs.

Cette émission, c’est Fais ça court!, un show qui, lorsque le ti-Jésus m’accorde une pause, me concquiert, me touche et m’émeut à chaque fois. En plus, c’est la cutie à Mariloup Wolfe qui anime.
Quand tu dis que T’AS TOUTE.

Et pour les jeunes fous qui en ignoraient jusqu’ici l’existence, Fais-ça court! N'EST PAS une émission où vous apprendrez à façonner de divines et dodues saucisses sans souiller votre pantalon de lin, ni d’ailleurs à commenter d'infectes créations culinaires en vous gardant de froisser vos invités (et votre pantalon de lin). Laissons cette tâche ingrate aux carriéristes comédiens-animateurs.

*** Parenthèse ben d’adon ***

(Curieux Bégin a sorti sa meilleure c'te semaine en qualifiant la potée de la mère à Luis Oliva de «sans prétention», poitrine bombée et chevelure au vent. Christian, on le sait que t’aimais pas le manger de la madame. Eh que t'es esthétique.)

*** Fin de la parenthèse ben d’adon ***

Fais ça court, c’est plutôt un heureux concept où des duos de jeunes créateurs, constitués d’un scénariste et d’un réalisateur, produisent un court métrage de deux minutes en trois jours, court métrage qui met en vedette deux comédiens de notre luxuriante colonie artistique, et dont l’identité ne leur est révélée qu’à la toute dernière minute (je tuerais père et mère pour tourner avec Rémi Girard et Rémi Girard).

BON.
Dit de même, ça a l’air d’un pet dans’ farine, mais avec un lieu imposé, des contraintes de temps et l’omniprésence de la cutie à Mariloup Wolfe, ça relève du domaine de l’exploit.

Une fois le ti-film terminé, il est posté sur le site Internet où toé, la public, vote pour ton oeuvre-bonbon, en donnant la chance à d’autres que Celine-pas-d’accent de réussir dans le monde du showbizz et de la luxure. Ah oui, et de participer à la grande finale qui aura lieu en mars, faut-il le mentionner.

Je vous invite donc, l'oeil humide, à visionner ce court métrage de deux minutes intitulé «Allée 12», créé par le duo Anh Minh Truong et Jean-Philippe Boudreau, et qui m'a happée de sa vibrante éloquence.

Et je m'en vais au vent mauvais qui m’emporte deçà, delà, pareil à la feuille morte (j’enverrai ce poème à Bégin; ça fera sexé entre deux bouchées de la guedille au ketchup de Janette).

Allez, mes agneaux, émouvez-vous le jarret.

vendredi 9 novembre 2007

Denis Talbot, y'en sait des affaires.


Jeudi soir dernier, le magasin du Future, dans son infinie bonté et pour le seul ravissement de sa bien-aimée clientèle (ça, c’est vous, c’est moé, pis c’est elle), nous emplissait oreilles et yeux de projections inouïes (EILLE, a va-tu le dire viarge) lors d’une webdiffusion carillonnante de faces ahuries, et qui traitait de l’avenir des jeux vidéo, dans la spacieuse et accueillante succurcale centre-ville de ladite boutique fantastique.

Nous attendions le happening avec autant d’impatience que le vendeur de marrons en face du LaBaie dans son kiosque en forme de ti-train, faut-il le mentionner.

Au cours dudit mémorable événement, les conférenciers-candy, l’honorable Denis Talbot et M. Alain Tascan (directeur général du studio montréalais Electronic Arts) s’y sont adonnés, avec une complicité de gentlemen, à la spéculation futuriste concernant les générations actuelles et prochaines des consoles et jeux devant lesquels vous vous déchirez le ticheurte jusqu’au petit matin.

CE QUE J'Y AI APPRIS:


1. Peter Gabriel a déjà fait la bande sonore de Xplora1 (pas moyen de savoir de kessé, ça fait que regardez ÇA à place)

2. Betôt, les affaires à casser vont se casser de plein de façons différentes (vitres, poteries de chine, brigands et couples) pis ça va être BEN réalisse.

3. Une génération de rockeures naîtra de Rock Band. Josélito, prépare-toi à faire la piasse.

4. Les hardcore gamers ont du goût. Et non, ce ne sont pas des tarés.

BON.
Si, de votre regard de braise, vous ne me voyez pas venir, je réponds:
CHU DÉJÀ LÀ, tabeurne.

Alors préparez khir et After Eights et délectez-vous, lovés sous la couette, de cette webdiffusion au propos SANS PRÉCÉDENT.
ICI.
MAINTENANT.
TUSUITE.

Rien ne sert de me remercier.
Prosternez-vous, c’est suffisant.

jeudi 8 novembre 2007

Chantal Lamarre, t'es funnée.

Voilà, je cède la parole à la femme qui devrait nous animer le talk show de fin de veillée.

MAIS DISGRÂCE INFÂME, LA VIDÉO QUE J'AVAIS POSTÉE AVEC TANT DE BIENVEILLANCE NE FONCTIONNE PLUS.

Mince.

Mais comme je maintiens ma puissante et toute dévouée admiration pour cette femme qui jadis se coiffa d'un poulpe et me séduit à l'instant, j'ai décidé de ne pas effacer ce post.

Et sans doute par vague coquetterie, WHO KNOWS.

CEPENDANT.

Une charmante parsonne prénommée Juste in B est déçue de ma piètre performance de masteure de bloye.
Je la comprends, l'appuie et lui paierais même un coke après la game.
Mais voilà, les Internets nous séparent de ce geste de touchante réconciliation.

Et comme m'administrer soufflet (comme on provoque un gueux en duel) ne porterait baume sur son coeur refroidi par mon impardonnable maladresse, pour toi seul (je vous pressens homme; si bévue il y a, déversez votre fiel avec allégresse), je tenterai de rattraper le coup avec cette divertissante vidéo.

Chantal Lamarre abonderait dans le même sens que moé.

Juste in B, c'est pour TOÉ:

Ces hommes qui parlent seuls.


Ce matin, après avoir délicatement loupé le prestigieux bus de la Papineau, (débordant de grannies poudrées, de poussettes et leurs accessoires) sous la glorieuse neige soulignant à merveille le ridicule de mon désuet ti-coat d’automne, j’ai croisé L’HOMME.

Et ravalez cet enthousiasme emporté, car ce n’était pas Nicolas Cage et son poitrail de velours.

Non.
C’était plutôt un HOMME très hip, genre de trentenaire à la page qui porte sans doute un caleçon en stainless tellement il est branché sur ze technologies; vous savez, ces mâles en pleine possession de leurs moyens, en perpétuel appel conférence avec l’univers, et qui vous font sentir comme une immondice dans l’allée des canisses de l’épicerie, quand dans un moment de bravoure aveuglée, vous OSEZ les déranger pour atteindre la soupe Chunky.

Vous l’avez en tête? Eh bien moi t’aussi.
Et je les hais.
Avec dévotion passionnée.

Et loin de moi l’idée de mépriser ces précieux cellulaires (et leurs accessoires) dont tout précieux Montréalais s’affuble par vaine coquetterie ou désespérée urgence de vivre. Jadis réticente à cette idée, je suis moi-même armée d’une celuche, quoiqu’intimement persuadée de me magasiner un cancer chaque fois que je porte le combiné à ma joue de pêche.

Mais du haut de mon incontrôlable vanité, j’ai seulement peine à tolérer, voire même comprendre ces HOMMES (car je n’ai jamais vu femme appareillée d’une telle chose) qui s’équipent d’une oreillette-casque-d’écoute-blue-tooth pour discuter aux quatre vents, mains libres pour transporter Veuve Clicquot et autres apparats, imposant le respect du velours de leur conversation.

À quoi ça sert, c’te gadget-là, bondance?
Ça me tue. Ça me tue, je vous jure.

Et ces merveilles masculines ne font pas que discuter, Jésus, ILS HURLENT à l’oreillette. Ils hurlent seuls en se mirant dans les vitrines qu’ils croisent, ils concluent des deals, ils flairent la bonne affaire.
Toujours hip. Jamais hop.

Quelqu’un se doit de m’expliquer, parce qu’à part jurer dans le décor (et surtout sur l’oreille), cette téléphonie n’a pour seule utilité que ruiner le patrimoine facial de toute âme qu’elle investit.

Ah et pour votre informace, L’HOMME du monde m’a coupée sans vergogne pour s’assurer une place de choix à bord du bus où il poursuivit son discours claironant de futilité, et me logeant du même coup dans la porte, côté chauffeur. Merci.

L’oreillette se vend-elle avec une prime-cadeau de misanthropie?
Propriétaires de telles atrocités, la prochaine fois, optez pour un banal étui de cuir. Le cuir est à la page, cette année.

mercredi 7 novembre 2007

Le rêve de Céline.


Outre frenchkisser un bel homme comme si demain (ou rené) n’existait pas, Celine-sans-accent caresse un rêve.

Entre deux excursions en son walk-in, il semble en effet que Celine ait le Thanksgiving en-dessous du bras, tantôt lasse de sa collection de centres de table en peau de daim, tantôt évasive sur le POURQUOI de la twist féminine du cheveu de son héritier.

Chose certaine, la prolifique cantatrice mijote quelque chose de grand.

Quelque chose de grand ET de grec.

«C'est un secret, mais je n'ai pas peur d'en parler parce que même si ça ne se faisait pas, ça ne serait pas grave»

Kessé qui se passe ma nouare?

À cette spontanée question, Celine ouvre sans détour son coeur (sur les secrets, elle n’est pas radine, Celine) :

Elle se meurt de se faire ACTRESS.

MIEUX : elle souhaite (et quand Celine souhaite, ça va plus loin que souffler des bougies sur un cupcake festif) incarner nulle autre que Maria Callas au grand écran, puis pas pour un «film de télé» à part ça. Nenon. Pour les vues. Din grandes ligues.

«Je veux me rendre aux Oscars. Je me vois monter sur scène et je me mets à parler en grec, puis en français parce que c'est d'où je viens, puis en anglais. Ça peut paraître drôle, mais ça va arriver»

Oué Celine, ça fait drôle.

C’est chose drôle que les Academy Awards tu convoites d’abord, pour ensuite nous confier à la hâte ce nouveau hobby qu’est le jeu (le acting, dis-je). Certes oui, le rôle de Callas te sied à merveille. Callas, c’est (c’était) une chanteuse. Et on m’informe à l’instant que tu chantes aussi.

Ça fit au boutte. Bien joué, Celine.

Mais pourquoi pareille ambition du trophée (sans parler de cette lubie grecque tellement étrange)? Vegas te donne-t-elle des tites gorgées sûres qui t’insupportent au point de regretter ces folles années où tu te faisais revoler le diamant à 1 million devant la colonie artistique hollywoodienne? Ça peut s’arranger ça, tu sais. Un claquement de doigt suffit et Jack Nicholson se fera chaise-pliante-rack-à-bijoux, si tu veux.

Ou tu peux faire du crochet.
Cueillir des orties.
Faire du human tetris, tiens.

Mais cette fois, moi qui, la tête haute, te défendais contre vents, marées et giffles indignées, je n’ai d’autre choix que d’acquiescer aux dires de tes détracteurs : ce qui sort de ta bouche, des fois, ça sonne drôle.

M'enfin; pour les jeunes fous qui attendent la chose en buvant des bulles, voici, pour vos yeux réjouis, une perle de bon goût, staring Celine with Patrick Huneault dans ses bonnes années.

You can’t go wrong with black.


À l’heure où l’on transforme brocart et crinolines en isolant thermique écolo-fashion (ou en postiches de star, par-ici les bouclettes) et où l’on questionne, la chevelure coupable, le véritable impact de chaque ti-boutte de plastique que l’on omet, dans un accès de frivolité, de déposer dans le bac vert.(cette phrase restera à jamais inachevée.)

AUQUÉ. Nul citoyen ne commet tel impair, sauf moi.
Parfois.

Eh bien gazelles et seigneurs, il est désormais vain de souiller bottillons et dentelles de Bruges à sauver ces baleines idiotes qui s’obstinent à avaler des sacs de platique.

Les Internets ont mieux pour vous:
Portez du noir.

Soucieux de vous conquérir la sympathie, Google a créé Blakle, une version noire de son module de recherche (et du même coup, un savoureux jeu de mots). Ladite noire version ne permet pas le recherche d’images, mais engendre une réduction d’environ 750 megawatts/heure par année…

C’est-y pas beau à murmurer dans un bar à tapas, ça?

OUÉ.

mardi 6 novembre 2007

Scarletterie


C’est sans doute couverte de glaïeuls et gantée de diamants que l’oscarisée et voluptueuse actrice au teint de vanille a récemment dépassé les limites du «toutou aek un ti-coeur» en guise de présent d’amoureuse.

Scarlett, dont on célèbre le goût certain et l’indéniable talent doublé d’un charisme FOU, en avait apparemment marre d’emmener son homme chez Da Giovanni; la belle a donc opté pour un cadeau plus personnel en lui offrant sa DENT DE SAGESSE.

Une dent!

Le prestigieux don d’organe s’est tout de même déroulé dans de fastes circonstances, puisque la pulpeuse blonde a fait tremper ladite dent dans l’or avant de l’agencer à un luxueux collier dont est désormais paré le cou de son chummé.

Scarlett, j’aime ton style.

J’ai, pour ma part, déjà fait fuir un éphèbe en lui rédigeant une lettre enflammée, un véritable bijou, je vous jure.

Je dis pas la course qu’il m’aurait piquée si je lui avais présenté un écrin recelant ma première palette…

Facebook is dans le trouble.


Saviez-vous, naïves brebis et biches dans le vent qui vous abandonnez quotidiennement à de furtives visites sur Facebook, que ledit réseau social, véritable ticket d’or vers l’étalage de l’intime, l’écorniflerie, voire même la gloire et les femmes, risque la mort (parenthèse interminable, vous êtes prévenus : risque la mort, dis-je, comme cette cauchemardesque et guerrière bestiole qui a surgi de sous mon canapé en plein Loft, menaçant de ses viles pattes d’abolir la règle selon laquelle les petites bibittes ne mangent pas les grosses, et que ma coloc a héroïquement guillotinée d’un agile coup de «Filles Cool», souillant à jamais l’irréprochable face de star à Marilou Wolfe)?

Ça y est, je vous ai écartés.

Je cause de Facebook.
Facebook est en péril.
Péril = pas bon pantoute.

L’heure est effectivement grave, car un funeste combat est désormais engagé entre monstre Google et freluquet Facebook, puisque le 1er novembre dernier, le célèbre moteur de recherche lançait OpenSocial, un ensemble d’APIs (Application Programming Interfaces) qui permettront à la populace de créer des applications sociales qui fonctionneront sur plusieurs réseaux sociaux.

De kessé (de s’écrier une Marilou fraîchement défigurée sur sa front page)?

Eh bien, à défaut de noyer Facebook comme une portée de kitties superflus en créant un nouveau réseau social, Google a décidé de passer par la tite porte d’en arrière pour sournoisement lui donner de l’eau dans’cave, en misant plutôt sur les applications qui en ont forgé la popularité.
De quoi ruiner une tenue de soirée, je vous l’assure.

L’opportuniste et très wise moteur de recherche s’est donc frayé un chemin, de sa main balladeuse, vers la chaude cuisse de bon nombre de réseaux sociaux, eux-mêmes pétrifiés par la fulgurante montée de Facebook. Ainsi, MySpace, LinkedIn, iLike, Friendster, Ning, Plaxo et une troalée que je m’abstiendrai de nommer, convoleront en justes noces avec OpenSocial, avec qui il développeront une série de standards pour créer une version unique desdites applications-bonbon, qui se loveront sur tous les sites, interfaces de blogues et réseaux sociaux compatibles.

Sauf sur Facebook.
Shite Lola!

Qu’adviendra-t-il de ces réjouissants groupes empreints de pertinence, tels I worship Kate Moss, I don’t care how comfortable Crocs are, you look like a dumbass ou encore I love Yorkshire Tea?

Mes agneaux, je l'ignore.

Ne balayez pas la question de votre naïve indifférence, car le glas sonne pour la glorieuse plateforme et vous offrirez peut-être votre dernier Coco Cognac virtuel, et partagerez nul doute ces photos insipides du garden partey dont tout le monde se fout éperdument tellement vous avez toujours la même astifi de face sur toutes les poses que vous uploadez SANS CESSE de votre polluant fanatisme pour les quelques semaines résiduelles de la maigre espérance de vie du site chouchou.

Votre bien-aimé Facebook est sur le point de pardre connaissance et ce, sous les rires grassouillets du GOOGLE-esque KILLEURE.

Cette mort imminente vous alarme-t-elle, où sauterez-vous sans vergogne la clôture vers les vertes contrées d’un réseau social décuplé (décuplé = + de friends = plus de street cred)?

Pour sa part, Cathey a peur à son statut.

lundi 5 novembre 2007

Brise british sur fond de décolletés.


Cette semaine, la grisaille de novembre peut bien se déchaîner dans le toupet des Maritimes (une tite tempête post-tropicale pis trois-quatre arbres édentés, ça a jamais fait de mal à parsonne, han?).
Nous n’en avons cure; car les bombes britishes sont de retour…
PAKLOW!

Après six douleureuses années de silence, les Spice Girls, qui nous avaient jadis habitués à des hits retentissants et dont nos hanches ensorcelées gardent l’impérissable souvenir, remettent ça avec un clip léché qui met de l’avant leur plus gros vendeur: L’AMITIÉ.

Ça vous parle, han? Mouéssi.

Les belles des UK ont toujours le chic de remettre ça sur le tapis, de leur élégante et racée touche de glamoure. Le Kung Fu, la raclette pis la famine, c’est pas leur bag.
It’s all about friendshippe, sister.
Auqué.

Et leur clip, je l’ai écouté en boucle.
Magnifique, comme d’hab.
De la déesse, Headlines, friendship never ends nous en sert et nous ravit de leur grâce typiquement anglaise.

Mais derrière le Chanel et les battements de paupières parfumées, le cédé saute et la magie opère 3/10.

Quessé qu’y s’est passé, les girlies?

D’abord, Scary Spice, la noire beauté, a clairement pris son trou (elle passe son temps couchée su’l tapis) pour laisser le spotlight à Miss Beckham qui s’accapare clairement le kodak de ses aguichants dirty looks, et à Gerri et son nouveau body de rêve.

Basta les envolées vocales, les chorégraphies édulcorées et les poneytails; ces dames sont désormais matures et préfèrent prendre le thé en tenue de soirée.
Bienvenue dans le millenium, Cathey.

L’amitié serait donc un un get togheter de jeunes trentenaires à moitié nues dans une suite princière?
Moi qui pensais recevoir mes chums de filles avec un spaghat’ meatball, j’ai comme du pain sua planche.

Je sais pas.
J’aurais espéré un peu plus de clubhouse, un peu plus de side kicks en running shoes et de ce «oumph» auxquels le quintette nous avait habitués.
Nostalgie automnale, quand tu nous tiens.

Néanmoins, la chose est fort réjouissante à zieuter et vous donnera, mesdames, quelques hints sur la mode automne/hiver.

Jugez-en par vous-mêmes.

dimanche 4 novembre 2007

Qui a donné un micro à JACKIE ?


Il y a de ces carriéristes gensses qui se plaisent à être PARTOUT.

Prêtez-leur paillettes, ils se feront danseurs-trapézistes.
Apprenez-leur à lire, ils rédigeront leurs mémoires (de trapézistes).
Montrez-leur le kodak, ils animeront une émission culinaire révolutionnaire (……….. pour trapézistes, puisque vous insistez).

Et j'évoque ici ces glorieux êtres qui, peu importe la job, piétineront père et mère pour être vus et, si possible, être vus avec du monde des vues pis ben à mode.

Eh bien quelqu’un a vraisemblablement tendu le micro au multidisciplinaire Jackie Chan, car l’acteur virtuose / baron des arts martiaux / réalisateur / cascadeur / designer web (designed by Jackie Chan Design) / inépuisable répertoire de faces de carême / et sans doute maître pâtissier dans ses temps libres, se fait désormais CHANTEUR.

C’en n’était pas assez de naître le même jour que moé, hein Jacké?
Fallait que tu chantes.
Que tu chantes comme Marie-Mai.

Le NOUVEAU chanteur de charme de Hong Kong se serait donc récemment fait aller l’organe pendant TROIS HEURES (sans doute ponctuées de rires complices et de moues désopilantes) à enregistrer We Are Ready, l'hymne officiel du compte à rebours avant le coup d'envoi des Jeux olympiques de Pékin 2008.

Trois heures pendant lesquelles le Gregory Charles de la Paramount N’A PAS fait de backflips pour les enfants malades, de split inspirée pour la sauvegarde du tigre du Bengale ni de chute burlesque au profit d’un bar laitier du tiers monde.

Désolé les enfants, mais Jackie a choisi. Et son choix, c’est le chant.

C'est donc couverte de honte et Inculte du trémolo que j’accuse un retard embarrassé en la matière, car il semblerait que Jacké se prenne pour un rossignol dans la plupart de ses films d’action depuis les seventies et nous pousse des bijoux de hits tels que :

- Kidnap the baby,
- Cars Chasing,
- You and me and the baby,
- Big fight,
- Baby is gonna die

Nul besoin d’entendre la chose; un simple balayage visuel suffit à saisir l’intrigue du film, en capter le dénouement et surtout m’exclamer:

C’EST BEAU.

Mais Jacké, entre toé, pis moé, pis le pot' à beurre...

Même si ces jeux d’été sont une inépuisable source de fierté pour les Chinois, dont plusieurs ont, d’un élan éclairé et judicieux, baptisé leur progéniture du nom des cinq mascottes des JO («Bei Bei», «Jing Jing», «Huan Huan», «Ying Ying» et «Ni Ni»), N’A PAS UN MAUDIT qui a nommé son fils ou sa fille «Jackie Chan». Pas un.

Fac lâche-nous avec ton épicurien désir de Carpe Diem, pis retourne faire des stépettes de remake western avec clins d’oeil Kung fu.
T’es bon là-dedans.
Tout le monde le dit.

Et surtout, prends garde.
Car certains adversaires de taille suivront suivront peut-être tes traces et pourraient sérieusement menacer ta carrière de ménestrel

BE AWARE.

mercredi 31 octobre 2007

20 minutes de haine.


Poursuivons sous le thème du «malaisant» avec cette trouvaille, ma foi, empreinte d’une pertinence sans précédent.

Liseux et lectrices, mon intérêt pour la chose vous décevra certes, mais sachez que je me plais à jeter, le soir venu, un oeil réjoui sur le quotidien dénué d’intérêt des lofteurs et loffeuses de la cuvée 2007.

SI. I’m a LOFT darling.
A real lovah.
Et toute lutte est désormais vaine.

L’attrait de la chose m’est irrésistible et c’est prise au piège que je suis contrainte à zieuter cette sélection de jeunes sexés manger leurs céréales 7 grains en se rasant l’aisselle avec un désintérêt désinvolte et calculé.

Mais bon.
PASSONS, puisque nul besoin il y a d’en faire l’apologie ou d’en revisiter le débat (c’est tout de même jour de fête).

CEPENDANT.

Je crois détenir du matériel qui saura réjouir tout détracteur de ladite téléréalité. Pour que vous en saisissiez la formidable beauté, je me dois toutefois de vous exposer certains détails. Alors prenez place et offrez-vous une tasse de lait chaud, car ces extraits sauront vous ravir.

C’est fait?
Superbe.

SAVOUREUSES RÉVÉLATIONS DU LOFT

Oreilles offensées, mangez de la brioche.

Cette année, les pétillants protagonistes de l’enlevante émission sont vraiment, mais VRAIMENT sans intérêt.
C’est à s’en déchirer le ticheurte.
Aucun drame de moeurs, des querelles soporifiques et de la nudité d’enfant de choeur. Le NÉAN.
Mais cette saison, thank god, la beauté ne vole pas le show, ça non.

Et les nocturnes internautes (un merci spécial au coloc qui y dédie un intérêt frôlant la dévotion perverse) le savent. C'est donc avec plaisir que je vous présente ZE bebitte du loft, un prix Nobel d’entertainment, une pure merveille de ti-gars qui a dû passer les premières années de sa vie enfermé dans le grenier : Sébastien.

Depuis le début de l’aventure, le jeune homme au physique difficile n’a pas la cote. Moins cutie que ses collègues huilés et hermétiquement fermé au jeu de l’amour et de la séduction, Sébastien s’est frayé, telle la vermine dans un containeure, un chemin vers le convoité kodak dans l’unique but de nous en donner pour notre argent. Le gars déteste les lofteurs, déteste le loft et s'évertue à semer la pagaille de son sourcil manipulateur.

Il se plaît d’ailleurs à nous le rappeler dès que ses naïfs collègues, qui le croient inoffensif et limite-demeuré, ont le dos tourné ou mieux, dans la nuit. Voici donc l’un de ses délectables exposés nocturnes où il exprime tout haut ce que l’on murmure tous dans le confort de notre salon.

Son propos est acide et 100% déplacé, mais le guts du personnage mérite clairement célébration. Longue vie à Sébasse et gardez-le dans le Loft, sans quoi je vais me faner devant la bouche en coeur de Veronika.