Je vous préviens, je m’apprête à parler à travers chapeaux, bonnets et drôles de casses.
Nourrie d’une audace sans précédent, je me permets d’abonder dans l’hypothèse, la spéculation et la clairvoyance de pacotille afin d’effleurer, avec le contenu et la pertinence d’un soufflé réussi (un soufflé so-so étant dénué d’intérêt), un phénomène sociétal excessivement intriguant : la tite tévé.
Et je ne vous entretiens guère de cette hideuse télé portative off-white de huit pouces que ma gente soeur me léga jadis avant de s’offrir la clinquance et le luxe d’une tévé toute nouare.
Ohohohohohohohohoho NON.
Il est plutôt question de ces courageuses gensses qui ne reculent devant rien pour s’approprier la subtilité du jeu de Nicolas et la braise du regard de Suzan en wide screen, en trimbalant en leur baise-en-ville leurs vues préférées sur leur boîte à musique.
Des films sur des iPods, sainte caramel.
Comme les appareils de la californienne entreprise sont beaux comme un gâteau de noces, je ne m’étais jamais arrêtée, jusqu’ici, à l’intérêt réel de pouvoir visionner des vidéoclips, films et glorieuses bandes-annonce sur un balladeur, sans doute trop affairée à NE PAS changer ma playlist afin d’être bien certaine d’écouter les mêmes saudites affaires pendant 8 mois pour m’assurer que du Édith Piaf, dans le fond, ça s’écoute juste en-tsoure d’un pont à Prague.
Bon.
Ladite fonction est bien affriolante et 100% futuriste, on est d’accord.
Hein, qu’on est d’accord?
Superbe.
Mais vraiment, là, Charley, c’est-tu SI plaisant que ça regarder Week-end chez Bernie sur un écran de 2 pouces de large? Suis-je la seule sotte à s’imaginer que, planté devant un écran de pareille envergure, l’attention du téléspectateur le plus averti est inévitablement détournée vers :
1. Sa manche qui a trempé dans la sauce brune.
2. La canisse vide de rootbeer qui roule avec fracas sur le parquet du bus, que tout le monde entend, ignore habilement et craint silencieusement (faites qu’elle roule pas vers moé, faites qu'elle roule pas vers moé!!)
3. La persévérance avec laquelle son voisin de siège met TOUT en oeuvre pour ne pas avoir l’air de zieuter les habiles cascades de Bernie, en feignant le dédain, l’indifférence ou la mort.
En fait, j’ai commencé à tiquer avec grâce en voyant ces deux jeunes fous à culottes larges raper leur fierté (ils ont vraiment fait un rap, pas de farce) pour nous aviser, bande de preneux de métro au divertissement négligé, que EUX-AUTRES, y’allaient regarder le film 300 sur leur machine, pis dret-là à part ça.
Chacun un écouteur.
Front row.
Woup, woup menute! Mon écouteur tient pas. Ok c'est correct, je le tiens ben comme faut.
Pèse su' play.
Genre d’expérience cinématrographique inouïe, sous un toit de tsours de bras de passagers qui s’accrochent encore à la vie, leur walkman sony jaune solidement attaché à leur ceinture tout cuir.
Peut-être que l’époque de la divertissante canisse lousse, réconfortante compagne de route, est révolue.
Suis-je complètement OFF?
Ou pire.
Je suis-tu en train de manquer quelque chose, moi-là?
De me gaspiller les belles années?
Je DOIS découvrir la marotte.
Ce petit écran rehausse-t-il les films à petit budget?
Les petits malaises télévisuels?
Les petites fesses de Johnné?
Il y a nécessairement anguille sous botte.
ÉCLAIREZ-MOÉ.
mardi 18 décembre 2007
C’est petit pis ça veut vivre.
délicatement scuplté par
COCO CATHEY
à
17 h 31
Libellés : Coquetteries, La petite pomme
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4 commentaires:
Est-ce la mort d'un blog ou si tu ne fais que souffler un peu? La première option serait à mon avis fort dommage!
MAN!!!
Méchant casse...
Je ris autant que quand j'écoute Pierre Lebeau dans Nez Rouge, mais pas pour les mêmes raisons ! Cathey à consommer 1 fois aux 5 heures, ça fais du bien à l'âme...
OU ES-TU???
M'ennuie...!
Bise
Merci à vous trois et mille excuses... Je peux désormais m'abandonner aux plaisirs de la valse en béquilles, alors au plaisir de poursuivre cette danse à vos côtés, vous qui m'avez accordé tant de gentillesses.
Merci encore
Cathé xx
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