lundi 17 mars 2008

La glotte au ciel.


La cité de la dent diamantée et de la ride-paria se lâche lousse dans la foire alimentaire.

Mais attention.
Nul chubbé n’engouffre un truck de ti-pains fourrés aux oeufs ni ne s’exécute en un malaisant talent show de gaz haute voltige.

Il s’agit plutôt d’organes.
Des organes complices.

Abandonnés à la frénésie du moment et armés de sourcils au sommet de leur art, 16 intrépides entertainers, jeunes fous de mèche que je jalouse FAROUCHEMENT, ont réalisé avec fougue mon plus cher fantasme ever (pas de farce):

Improviser une comédie musicale où TOUT LE MONDE connaît mystérieusement les paroles ainsi que l’élégante chorégraphie et se joignent, d’un naturel décadent, au hapenning avec une face de surprise maîtrisée.

Ledit miracle s’est récemment produit dans un centre d’achats de L.A., où plaisanciers de l'aubaine ont accusé le choc avec charisme et candeur.

Patientez pour le Janitor («the working man you all ignore») et surtout, les honnêtes citoyens interrompus dans leur lunch pané et qui feignent une imperméable indifférence.
Un malaise savoureux, tout en attitude.



MAINTEMENANT.

Si ces enthousiastes bougres me volent mon deuxième plus grand fantasme EVER, ça va barder.

samedi 15 mars 2008

Vaniteuses poses.


Le très chic Vanity Fair a récemment invité une vingtaine de sulfureuses actrices et ondoyants lascars hollywoodiens à recréer de glauques scènes tirées de célèbres œuvres d’Hitchcock, l'homme à l'éternelle face de who-the-tell-are-you.

Le résultat est franchement superbe.

Comme cette sublissime scène de Dial M for Murder (1954), où Charlize Theron chausse les escarpins de Grace Kelly:


Scène originale:


Ou cette éclatante reconstitution tirée de The Birds (1964), où Jodie Foster incarne parfaitement la peur du wézo:


Sène d’origine:


Eh bien ne reculant devant rien, la prolifique femme d’intérêt Patricia Paquin a flairé la bonne affaire, et c’est donc de son passionné élan qu’elle a, elle aussi, décidé de reconstituer avec humilité une scène marquante tirée de la non moins célèbre payettesque série CHAMBRES EN VILLE, scène où, rappelons-nous, Grégory Charles nous explique avec éloquence qu’il veut manger dans la salle à manger, mais qu’y peut ben pas pcq le bum à Vincent Gratton lui fait de la pear pressure.

«J’adore le concept.
JE trouve ça vraiment super.
En fait, JE suis super.
J’AI voulu reconstituer une scène dans laquelle JE n’apparais pas, parce que JE n’ai pas besoin d’exposure et JE suis une femme et JE suis formidable»,
la très-ouverte-sur-le-monde femme de revue m’a-t-elle confié en s’embrassant les biceps.

Le produit fini est flabbergastant.

Scène originale:


Heureuse reconstitution:



À s'y méprendre.

Vous pourrez recélébrer ladite scène d’époque en vrai ICI,
mais surtout, découvrir la sélection complète des photos immortalisant, entre autres, les cuties des vues telles que Scarlett Johannson, Javier Bardem, Gwyneth Paltrow, Robert Downey Jr. et ben, ben du beau monde.

Abandonnez-vous au clic-sur-photo pour découvrir la scène originale et passer une belle veillée.

Ou fermez votre ordine pis commandez-vous quelque chose de mauvais pour la santé avec une frite.

Bon samedi souère.

jeudi 13 mars 2008

Show de catins.



Gentes gensses, good day.

C’est, malgré moi (car c’est toujours la faute d’un sale hippie), une tite affaire en retard que j’ai eu envie de m’extasier sur un autre bijou de court métrage, une animation image par image qui m’a conquise et quelque peu pétrifiée.



D’abord, impossible de rester de glace devant son grandiose titre-confetti : Madame Tutli Putli.

TUTLI PUTLI
!!!

BON.
Il est vrai que le titre ou le posteure n’est pas toujours garant du grand prestige d’une oeuvre, mais dans ce cas-ci, l’attrait du «TLI» est digne du battement de narines provoqué.

Mais surtout, c’est toute qu’un show de marionnettes…
(points de suspension induisant rêverie et confidences)

Et c’est pas du pipeau.
Les catins, l’éclairage, tout est REAL.

Les brillants jeunes hommes qui ont accouché dudit chef-d’œuvre ont d’ailleurs conçu la madame en investissant un train qui traversait le Canada, convoi à bord duquel ils ont absorbé chaque mimique, chaque bouchée de smokemeat, trace-de-banc-dans-face, nu-vite, borborygme, regard hagard, épouvante, bisibille et riffifi de passagers tantôt ravis de faire pepi dans une salle de bain d’occaze, tantôt terrassés par l’éventuelle possibilité d’être victimes de vils larcins nocturnes (ou de croiser une octogénaire pas de make-up) et ce, pendant 1 MOIS.

Même la margarine Fleishman est pas aussi authentique.

C’est donc nourris d’un ardent désir de repousser les limites du rendu impeccable que les méticuleux comparses ont réuni techniques inédites et astucieuses astuces afin d’insuffler une troublante dose d’humatité aux personnages en leur donnant… de vrais yeux.

Vous avez noté mon intonation «Découverte»?
Vous avez noté.

Pour réaliser l’impressionnant subterfuge, une analyse scène à scène DE MALADE MENTAL a permis de positionner, réduire numériquement, peindre et étalonner une à une les centaines d’expressions de «vrais yeux humains» sur les faces de catins, filmées en synchronisme avec la subtilité des mouvements de marionnettes.

Pas de farce, l’effet jette à terre.

Non seulement lesdits pantins se meuvent avec finesse, mais ils sont dotés d’un fantastique attribu que peu de gansta’s peuvent se venter de posséder en leur casse d’hermine: UNE ÂME.


Les intrépides Chris Lavis et Maciek Szczerbowski n’ont peut-être pas remporté d’Oscar ni de Jutra (gala hommage à Bratwaithe et fille), mais ils ont grassement cassé la barraque en Finlande au festival de TAMPERE du week-end dernier, parmi les plus prestigieux festivals de courts et longs métrages.

Si ça vaut la peine de passer 4 ans dans une tite pièce noire avec des polichinelles louches, ça, mes chummés!

Glauque à souhait.
Trame sonore exquise.
À voir.

mardi 11 mars 2008

Dear Boom.


Pour ses 10 ans de carrière, carriériste Boom a décidé de nous pousser une couple de notes en nous poignardant les feelings de sa plume human et ses cris du cœur longue tenue.

Cette fois, sachez que toute résistance sera vaine, car linguiste Boom redouble d’ardeur en déployant d’astucieuses stratégies pour nous reconquérir le lobe.

Pour ce faire, le parolier à la plastique rock a donc mis toute la moutarde en:

1. Tâtant le terrain de la photo avec soleil dans la face (checkez-y la BINE! Le bébé Gerber peut paqueter son stock) sans pudeur aucune,

2. Revisitant les sentiers parfaitement défrichés del’orthographique pheaute non pas chantée (il repousse la limite du challenge), mais plutôt mise en valeur au centre de cette sympathique et scintillante étoile rouge (c’est l’occaze de revoir les yeux crasses de talleure) digne des artisses qui ne se prennent pas pour un 7up,

3. Et, contre toute attente, en osant insérer une déroutante ligne QUI RIME PAS au coeur d’un poignant couplet (son dernier hit) où Boom fait face aux situations du quotidien.
Préparez-vous, ça fesse en verra:

On reste souvent trop longtemps
Sans savoir, pourquoi, vraiment
Qu’un de nous deux se décidera à y croire (notez l’audacieuse rime)
Je sais que tu veux m’en parler
Même si tu sembles m’éviter
Tu ne me regardes plus que de côté

Eh bien Boomy-love, si je puis me permettre de t’éclairer le concern (à propos de ta dernière phrase); elle a pas ben le choix, ta conjointe de fait… on n’a jamais vu ta face autrement que de côté, étol!

Pis tant qu’à être dans le vif du sujet…

Où c’est qu’elle est, ton autre moitié de face?
Pas icitte.
Ni icitte.
Icitte? Non plus.

Ça fait que chummé, comment ce kessé que tu veux qu’elle deal avec ton faciès complet si elle l’a JAMA vu?

Jongles-y, Boom.
C’est pas en poussant des soupirs pop que tu vas régler le problème.

PAR CONTRE.

(Et c’est la que la transition la plus INSIDIEUSE ever se met en place)

Si tu feels pas, console-toé en te disant que la grande surface aux campagnes publicitaires des plus recherchées te donne une chance.

UNE CHANCE, Boom.
Depuis le temps que tu la demandes dans tes tounes, ben la v’là:

Si tu pleures en caressant ton lecteur HD DVD (la technologie du futur qui a récemment perdu la game dans les hautes sphères électroniques. Bon sujet de ballade. Note ça.), sache que jusqu’au 3 avril (note ça Boom, lâche ta guitare), Future Shop te rembourse 100 piasses si tu te décides à faire le grand saut Blu-ray (ça, c’est pas le chanteur aveugle), quand t’achètes un lecteur combiné Blu-Ray/HD DVD de marque LG ou Samsung.

Bondance, j’ai jamais fait de plogue AUSSI CLAIRE, Boom.

Ah pis, puisqu’on est devenus chummés, je me risque.
C’est tu toé, ÇA?
Tu parais ben, de face.

La foule est en liesse.


La série culte qu’on sait ben pas ce qui est vrai pis ce qui est faux mais que ça rend donc toute la patente EX-CI-TING sera de retour dans votre tévé pour une ô combien THRILLING troisième saison 2009-2010 (quand vous aurez précisément 108 ans pis que vous porterez des drôles de casses du futur).

À cela, je dis HOUDELAY!!!

Radio-Canadasse, sans doute à court d’épisodes de Grand-Papa pour se patcher la case horaire, s’est décidée à mettre ses intrépides culottes pour prendre, ENFIN, une décision smarte.

C’est ben pour dire, han…
C’est toujours une couple de semaines après les avoir enlevées qu’on retrouve, dans la petite poche d’en arrière, cette mystérieuse liasse de budget, oubliée en ti-tas entre un vieux kleenex et un démo de l’Auberge du chien potelé, staring une version sexée de Vincent Gratton, avec plus d'intrigue et moins de kick.

Mais qu’importe.
Tout ce qui compte, c’est que la tévé d’état, audacieuse biche, daigne nous titiller la glotte d’un truck de moments comme celui-ci: