Toute grande âme porte les glorieuses marques du melting pot de plusieurs influences. Bon, les tites âmes aussi, mais le Axe dont elles s’aspergent comme si demain n’existait pas en masque admirablement les traces, nous contraignant à croire que 50 cent est leur seul messie.
Comme je viens problement de mettre ma vie en danger, accordez-moi quelques lignes et je vous reviens tout de suite après, nez repoudré.
Fifty (permettez que je vous interpelle de votre coquet prénom, qui n’est pas sans rappeler la décoiffante redevance à insérer dans un téléphone public le temps venu d’appeler une dépanneuse. À ce prix-là, autant se déplacer en funiculaire pis couper sua grocerie), vos ritournelles sont fort charmantes et vos titres d’albums, eux, torchent un max. Avec Beg for mercy (trad: Siouplait, faites-moé pas mal), The Massacre (trad: Y sont toutes morts en criant) et Get rich or die Tryin (trad: Check mes pupilles, sont faites en or), des générations de poupons trouveront lullaby à leur chausson et ne seront JAMAIS tentés de braquer une banque armés d’une grand-mère saucée dans le béton. Poursuivez donc votre prodigieuse et musicale ascension, carriériste Fifty, vers tout ce qui est cher pis qui brille en aillant l’air cher et surtout, nourrissez ce culte de la face de mépris. Car dans les sourcils de haine, vous êtes fortiche.
Maintenant que j’ai la vie sauve, je poursuis.
Moi qui voulais faire un court texte. C’est raté.
Les influences, donc.
Du plus loin que je me souvienne, ma toute première influence d’esprit et de verbe, c’est François Pérusse. Ce brave gaillard, qui a sans doute contribué à élever de quelques octaves mon timbre de voix (sans lequel j’aurais clairement la voix de Pierre Lebeau et ferais actuellement FORTUNE en doublage de documentaires mystérieux) est pour moi un grand homme, une véritable inspiration.
Une machine, dis-je.
Et la machine vient d’expulser son 7e Tome, l’heureuse sélection de ses meilleures capsules «Deux minutes du peuple» produites dans les quatre dernières années.
Après 17 ans de calembours, de jeux de mots et de gags à mille piasses, je suis de nouveau BABA.1700 capsules sans un gag répété – ni volé, d’ailleurs – ça me la coupe et me rend l’écrit assez humble merci.
C'est donc baguettes en l'air que j'ai constaté, entre deux hystériques risettes, que ce 7e opus ne porte en aucun cas ombrage à l’indéniable don de M. Pérusse, puisqu’il se classe, à mon avis de fan en délire, parmi ses meilleures réalisations.
Rédigé sous une délectable et arrogante dérision, le Tome 7 «parle» plus vite que ses prédecesseurs (si, comme à l’époque du Tome 1 et des salopettes en jeans, ce Tome était un tape à cassette, il serait déjà «see trough» tellement j’ai reculé les sketchs souvent pour en savourer le texte), explore de nouveaux personnages tout en revisitant les classiques sans les brûler, et jalonné de nombreuses parodies de la touchante campagne de pub «Mise sur toi». Cet aspect semble cependant provoquer main moite et agacement (remake de «Stupeur et tremblements») chez certains d'entre vous, quand pourtant, j’applaudis le rythme qu’il impose à cet album déchaîné d’une piste à l’autre.
Ça respire et c’est funné.
Mon unique déception réside toutefois dans les tabarnouche de tounes.
Et… confidence sur l’oreiller, j’en ai même vilement sauté quelques-unes, trop impatiente d’entendre la suite de l’album. J’ignore pourquoi, mais j’ai cette malaisante impression que Pérusse lui-même n’éprouve pas le même fun nouare à se faire aller l’organe sur ses grinçantes et interminables chansons-so-so, qu’à enregistrer ses sketches décadents.
Chaque fois, j’éprouve ce malaise qu’on ressent en regardant un être cher (ex: Comtesse Louise) se planter (ex: Comtesse Louise, panéliste-psychocheap du Loft et au filet de voix terrorisée par le set-up du show et ses deux-pièces à fleurs).
Tsé Franssoua, t’es PU obligé d’en faire, des chansons.
On les skippe, anéwé.
Mais ces brèves déroutes ne sauraient me faire démordre de la furie créatrice de M. Pérusse.
Et rien que pour des hits comme celui-ci:
«R’garde Nathalie; on est-tu obligés de se parler comme deux enfants de six ans cachés din garde-robe en train de se mettre des surprises de boîte de céréales din fesses?»
Je passe l’éponge.
Faites donc immédiatement main basse sur cet album (et en l’ACHETANT, vous aurez droit à 45 minutes du peuple supplémentaires) et surtout, embrassez Fifty Cent dans le cou si vous le croisez.
jeudi 22 novembre 2007
Excellent album, sans les tounes.
délicatement scuplté par
COCO CATHEY
à
10 h 35
Libellés : Critique de pacotille pour néophytes et tarés, Ritournelles et découvertes.
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1 commentaire:
Ahaha! François Massicote, c'est la meilleure!
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