jeudi 10 juillet 2008

Prêtresse de la chaussée.


Elle est super.

Brave citoyenne, délicat chrysanthème parmi festivaliers et quêteux au sexe turgescent, on ne la lui fait pas.


Elle connaît la musique, et la bonne, hein.

Genre de fille qui fait la split et qui peine à garder le secret.

Faut que ça se sache.


Motricité optimale.

Aine altruiste et folâtre.

SPECTACULAR SPECTACULAR.

C’est une naturelle. Une HOOVER à respect.


C’est pourquoi lorsque le cristal de ses semelles compliquées résonne entre les lignes jaunes-orange dé-gueulasses tracées pour et par le peuple, elle n’a QUE FAIRE des plaisanciers et leurs véhicules qui empestent le Zincofax.


Elle traverse, NO MATTEURE que c’est le feu rouge.

Pas de pitié pour les croissants; la Paramount, elle, n’attendra pas.
Alors casse-toi.

F.Y.I, le feu, c’est pour les caravaniers, hein, les sans-papiers, le monde pardu dans le bois.

Ça te met en pétard?
ELLE RALENTIT.

Tu… tu klaxonnes?

Elle se raidit, interdite, et avant même que tu te saisisses la clotche, elle se sâpre le bottillon su ton bumpeure, le sein gorgé de haine, et crache au visage de tes portraits de famille en te toisant la jugulaire, HILARE.


La banquette pleine de pepé, tu lui cèdes le passage, penaud.

On ne froisse pas la citadine avertie.

On lui baise le passage.

dimanche 6 juillet 2008

Les invasions de domicile.


C’est certes remâché, mais le folklore de la chose me fait valser la glotte comme hippie dans une vente de ponchos.

D’ailleurs, y’est pas dit que le très accessible, ti-corps rayé 24/7 et débonnaire conteur champêtre Fred Pellerin - candidement assis su le boutte de ses fesses authentiques dans’ berçante en peau de légende du village avec le grand sec à Eugène (cré Eugène), drète entsoure dla pancarte antique pis ben-plus-féérique-que-toute-vous-autres du dépanneur du village (y’a toute dans cte village-là), la seule place où le monde vra qui ont les valeurs à’ bonne place comme Robert «poignard» Brodeur le fils à Toussain Brodeur (ça c’tun gars du village à Fred, conteur télégénique) chiquent des Dill pickles en se chuchotant leu' souvenirs de farfadets pis de lurette - opinerait pas de son casse Babine (du village).


Certain.


Astheure, relis le titre (RELIS-LÉ jte dis), pis remets-toi de toute c’te fantaisie-là qui t’a fait oublier ta sombre vie de pacotille pis de superflu dé-gueu-lasse (sauf si ça’rapport au village. Dans ce cas-là, t’es juste le boutte de la marde).


C’EST PARTI.


La frayeur de l’éventualité. L’hypothèse du celtique.

Le péril du pain tranché-que-même-lui-y'est-pas-sécure.

LES INVASIONS DE DOMICILE
(lunettes su’l boutte du nez de Michel Dumont pis sa voix de mystère)


Le domicile.


Les invasions.


La préposition qui unit les deux affaires.
On a affaire à un hit.


Depuis quelques étés (pas depuis la nuit des temps. C’est pas le cégep Édouard-Monpetit, icitte) c’est avec ravissement que j'enfile girdle et apparats pour accueillir avec appétit, sur lit de N’IMPORTE QUOI, le Festipeur et son vocabbe-BQ facile à mâcher par les forces constabulaires et leur petite bouche.


Des mots pour le peuple.

C'EST LE PIED.
Le fait divers émancipé.

Moi (je mets mes médicaments à jour), on me parle d’invasions et surtout, de domicile et PAN ! je suis baba.

Mince!!
Pourquoi n’en suis-je pas la digne auteuse?!

L’heureux linguiste-chapelier qui s’est abandonné aux plaisirs de la nomenclature du crime s’est nul doute payé toute qu’une terrine le soir de l’expulsion dudit argot stérile.


Quelle finesse!

Le drame accessible. L’urgence asceptisée.

Fumette et branlette pour Claude Poirier.

Donneront donc toute qu'un kick à vos salades de pétates et de peurs home made just for the locals, l'heureuse ribambelle de mots suivants (tu notes bien, hein) :

  • Individu.
  • Homicide.
  • Périmètre.
  • Suspect.
  • Parties génitales.
  • Vi-hicule.
  • Conjoint de fait.
  • Heure actuelle.
  • FOURGONNETTE ROUGE.
  • Arme blanche.
  • Population estudiantine en fuite.
  • Invasions
  • De domicile

C'est la manne. De la petite bonté en bouche.

ENFIN, la lampée d’événements qui accâble le pauvre monde comme la guigne et qui met pain, beurre et moutarde sur la table de Jean Lajoie, seront relatés *
thank God * avec la rigueur constabulaire que nous, le monde ben BEN simple qui a pas demandé à vivre, on mérite en ostine.

C’est formidable.

Et n'ayez crainte.
Cet été, mémé mordra dans l'arnaque de la vigueur de ses gencives saines ET pétrifiées dès les toutes premières notes du jingle du journal du soir, au son duquel elle se planquera systématiquement derrière ses canices de maïs en crème par vol plané, tel que suggéré par la GRC et le chef Nicolas qui, à ce qui paraît, aime ben la méthode avec des napkins et du poivre (et les sourcils tracés au feutre).


Mais ce qui me plaît le plus avec les invasions de domicile,
c’est qu’il y a suspense.


Il y a possibilité de quelque chose de grand.

De sournoiseries human.

De mort d’homme et de tâtage de biens avec lesquels
ON NE BADINE PAS.


C'est pourquoi, loin de moi la funeste idée de rompre le charme de l'actu coup-de-poing estivale au Que-bec, mais comme dirait le gars au porte-crotte bien de chez nous :


Barre tes SAUDITES portes, pis c'est toute.
(pis on se retrouve village).

jeudi 3 juillet 2008

Je craque.


Hello, c’est Cathé.
Ou Casse. Casse, ça me fait rire.

Moi qui ai la haine des blogues de type «tresses et confidences / tripes sur table / j’ai raté mon stew mais v’là mes photos de chats CHECKEZ MES CHATS, spasse j’ai des chats», voilà que me prend à l’instant cette irrémédiable envie de me faire, à mon tour, futile et gratuite.


Propos free.
Pure feeling’n’pain dans le tchesse.


S’inaugure donc ce tout nouveau segment estival extra yippy-yeah :

CATHÉ SUR L’OREILLER.


Sexé.

Mais désagréable.
Avec ce je.ne.sais.quoi de PATHÉ.


(encore plus de pathé icitte)


Ça y est?
Ça y est.


«Comment ça se fait que t’écris pu?
»
«Cathé, qu’est-ce que tu fais exactement de tes journées, EXACTEMENT?
»
«
Tes projets? Hum? Comment ça va, tes projets?»

M’a vous le dire ce que je fais. Je fais la pute.

La pute des mots.

La pute du jingle de marde.
Grande poétesse des caniveaux à l’international.


Ce que je donnerais pour être pianiste dans un bordel, jvous dis pas.


Mais à défaut d’interpréter la Marseillaise en staccato sur la fourche d’un sombre sultan, je feins la haute culture et la pertinence de la rédactrice au sommet de son art, et m'exécute en un ballet de vomissures claironnées, récital pour de beiges âmes en costards ministériels impressonnées par mon verbe et l’affriolance de mes synonymes.


Une honte.
Avec beaucoup de synonymes.

C’est pourquoi je m’interroge au coin du feu et me contemple le reflet, silencieuse.

Deux mois.

Mon cheveu a poussé.

Je suis à la page.

C’est super.


Et tut tut, ce n’est pas tout.

Je me graisse l’agenda pour condescendre grave :


J’ai posé godasse à Londres. Mykonos. Istanbul.
Dans un truck avec Les Musclés. Pas eux. Eux-autres.
Sur le parquet de mon nouveau boudoir aux effluves de Royal Ascot.
Dans les bras de gros égos.
Chez mamie.

Si ça se trouve, j'ai pissé dans ta cour.


La totale.

Aux dires de certains, je mène cette vie désinvolte-et-à-fleur-de-peau qu’on envie tant.

Je prends des risques. On m’acclame.

Je fraye avec la haute.

Je me pare de tenues qui n’ont aucun sens.


Je vis mes asti de rêves.


Ça fait que comment ce quessé que ça se fait que je continusse à rêver qu’un homme long et mince en chienne orange m’attend dans un dead-end pour me scier les bras, CHAQUE NUITTE?


On me scie les bras chaque nuitte.

Chaque nuitte, depuis 2 mois.


Y’a pire, elsé.

Mais ce segment est mien et il est extra yippy- yeah.

Merci.


Alors la haute tarte que je suis commence à saisir le propos du cancer qui danse la sarabande quelque part dans sa grosse tête.


Frêle frêle, cette brindillette de blogueuse.


Ça vous étonne, hein.

Peut-être pas.


Je ne suis que virgules et points-virgules.


Ne me reste qu’à trouver ce que j’insérerai entre.
Avec de la syntaxe pis dla moutarde.

Et calvinusse, un peu de courage.




C'est ça jvoulais vous dire.
Astheure, CHECKEZ MES CHATS.