Ce week-end, j’ai resenti l’Emprise.
Sueurs froides, extrémités transies et corsage foudroyeusement trop petit pour gérer les spasmes endiablés qui parcouraient le satin de ma peau.
Ne manquait que l’écume (hypnotisée par le happening Noël avec Frédéric de Grandpré, chanteur de charme croque-la-vie) et Celine-pas-d’accent, mais elle, est JAMAIS là.
Cette Emprise, donc, m’a assaillie sans crier gare alors que je m’estimais en parfaite sécurité, toute garde baissée aux confins de la RIVE-SUD et ses 140 boutiques et services.
Pourtant, à peine avais-je poussé la porte laquée du tendre foyer où je m’exhilais pour quelque jours, J’AI SU qu’il était trop tard.
Pas de revenez-y.
Aucune issue.
Mes bottes déjà en route vers le bain.
Et pour une raison qui m’échappe toujours, elle m’attendait.
Sangle ferme et frettes impitoyables, c’est nonchalamment allongée sur le canapé vert menthe qu’elle feignait le sommeil, telle une panthère prête à bondir.
C'EST ELLE.
Mais Jésus, ne posez qu’un regard armé, un ti-glance empreint de froideur, dis-je, sur ses enjôleuses courbes.
Eh Soda…
Tout ce temps-là, tu nous parlais de Guitar Hero, Cathey?
VOUÉ!!!!!!!
Moi qui me plais à insister du sourcil devant les pupilles dilatées de mes comparses en transe devant leur World of Warcraft ou leurs sparages de Wii, me voilà contrainte de ne plus jamais prononcer, poitrine bombée:
«Fontaine, je ne boirai jamais de ton eau.»
J’ai MANGÉ la fontaine, calvinisse.
D’abord intimidée par l’instrument du yâbe, je me suis surprise à ne pas monter au premier quand ma chaleureuse hôte m’a conviée, de sa bienveillante voix, à me joindre à la famille où des bulles m’attendaient. Cloîtrée au sous-sol, je n’avais cure de la champagnette et ses accessoires.
La jugulaire gorgée de concentration et les runnings shoes aux quatre vents, je planais, toutes mains crispées sur les touches multicolores, prête à cambrer ma guitare vers les cieux pour un ultime Star Power.
Tout ce qui comptait, c’était Cherry pie.
La gloire.
LE ROCK.
Ouf.
Cette merveille s’inscrit dans ces jeux qui ne nécessitent aucune aptitude guerrière ni CV portant le sceau du «gars qui connaît ça». D’où l’intérêt pour les dames de ma caste, d’accoutumée vulnérables sous le regard amusé des canailles ben-meilleurs-qu’elles. Et le jeu se fait fort coquet; le visuel est ludique et les concepteurs ont clairement pris leur pied à rédiger ces phrases funnées qui nous préparent à l'entrée en scène (d'où ce titre pas-d'allure).
Ce jeu, je le qualifie de prêt-à-porter.
Un peu comme la Wii, mais doté de cette exhaltation qui s’apparente au quotidien de Roberto.
Et depuis, Guitar Hero m’habite.
J’ai le poignet lousse, mais le coeur ENFIN empli.
mercredi 12 décembre 2007
Balance ton slip sur la scène.
délicatement scuplté par
COCO CATHEY
à
14 h 30
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