Cette semaine est semaine de DÉCOUVARTES.
Il n’est pas ici question de la prestigieuse émission menée de main de maître par le grésillant Charles Tisseyre (dont le magnétique et manucuré jeune frère m’a conquise sur-le-champ, dans-la-rocaille et derrière-le-chesterfield (ne manque que le loveboat et je peux mourir)), mais bien de ce cher Pierre.
Pierre ne fait pas l’unanimité, je sais (du moins, si je m’en remets à mes virils collègues de bureau et leurs accessoires).
À leurs propos vitrioliques, je me pare d’indifférence.
Pierre, j’en suis amoureuse, je crois.
Son verbe impressionniste, l’arrogance de ses sourcillements scéniques et l’éloquence virtuose et tout-en-maîtrise de ses compositions me bouleversent à chaque écoute.
Je l’admire tant, si vous saviez.
TU.CAPOTES, me murmure parfois Hugo, superintendant du bureau.
Certes oui, Hugo, je capote.
Et comme Edgar en ti-corps et les baguettes en l’air dans sa cave à musique, je ne puis demeurer de glace quand Pierre pousse une note. C’est même avec une fébrilité renouvelée que j’écouterais en boucle sa musique et lirais ses écrits séparément, tellement son oeuvre me subjugue.
Ça va jusque-là.
Voilà.
Je n’ai cure de l’ambiguïté de ses textes dont on ne saisit jamais le sens avec certitude. Et c’est d'ailleurs précisément ce que je célèbre; cette constante incertitude que parfois seule la musique qui la rythme est en mesure d’en expliquer la véritable signification, ou du moins la faire vivre à travers notes et douloureuses inflexions.
Alors imaginez ma réaction quand j’ai fait main basse sur son dernier opus, un album live de son exubérante performance aux Francos avec l’Orchestre Métropolitain du Grand Montréal (et Yanick Nézet-Seguin en froque de cuir) devant 100 000 fans en délire sur la Sainte-Catherine (ça a l’air qu’y mangeaient toute de la tire. ouf).
Et moi, pauvre étourdie, je n’y étais pas.
Les albums live, généralement, ne rendent hommage à parsonne et soulignent toujours le fait que TOÉ, t’étais pas au show, contrairement à la trâlée de spectateurs qui EUX, étaient là pour crier des affaires salées pendant le solo du drummeure.
Mais cet album, je vous jure, est planant.
Il enrichit la Forêt des mal-aimés de cette touche Tim Burton-esque qui nous plonge dans le lugubre, l’effroi et le je-regarde-en-dessous-de-mon-lite-avant-de-me-coucher de ses folles envolées instrumentales.
C’est le pied.
PISTES INCONTOURNABLES :
- Tic tac
- De Glace
- Colombarium
- 2x2 rassemblés (je vous mets au défi de rester assis sur votre tabourette.)
Toutefois, malgré de rigoureuses investigations, l’album n’a toujours pas apporté réponse à l’objet de ce mystérieux cliché qui sommeille, depuis deux ans, au fond de la pochette de La forêt des mal-aimés.
Dans ton trip artistique, Pierre, j’embarque sans hésiter.
Mais de kessé que c’est ça, St-crème?
jeudi 13 décembre 2007
Folle de la tite cape.
délicatement scuplté par
COCO CATHEY
à
14 h 40
Libellés : Critique de pacotille pour néophytes et tarés, Ritournelles et découvertes
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