La frénésie du temps des fêtes s’est-elle emparée de votre patin deux lames?
Depuis quelques semaines, les marchands et vendeux, eux, font trembler les chics avenues de la grand’ville de leur rire gras du temps des fêtes, en se faisant aller le ptit change de fond de poches cousues de fil d’or, le coeur léger et le comptoir-caisse astiqué.
Pour ma part, un vague set de lumières de Noël sommeille toujours au fond du garde-robe qui pue, celui que mes colocs et moi ne nous sommes jamais résolus à asceptiser lorsque nous emménageâmes jadis dans notre split-level villeray-esque. Le garde-robe qui pue recelle d’ailleurs de fastes joyaux, véritables icônes esseulées, telles cette édition de luxe d’un Monopoly défoncé et souillé de cadavres de bestioles toujours éméchées de la St-Jean de 94, ou encore ces canisses de peinture à moitié vides, promesses d’une job de découpage utopique que parsonne ne fera jamais. Y sommeille d’ailleurs mon impressionnante collection de cartes de Première communion (c’est qui LE CAVE qui garde ça?? Ben… y’a moé (émoticône de gêne).), impérissable souvenir du happening le plus lucratif pour une jeune première de neuf ans qui, osties en bouche, a littéralement fait la piasse au nom du Christ. Je peux pas jeter ça.
Toujours est-il que les apparats festifs du temps de la dépense y sont soigneusement garrochées dès que le nouvel an se fait aller le grelot, sans cérémonie ni vague-à-l'âme. Étonnament, la noble matérialiste et adepte du superflu (si quelqu'un met la main sur cette pub télé, je danserai la sarabande) qui m’habite pourtant fait partie de ces gensses pas-d’âme qui ne s’attendrissent plus à l’approche de la Noël, davantage titillée par la trâlée de gogosses laittes que je vais devoir offrir aux quatre vents que par la poésie des casse-nouasettes.
C’est ainsi.
Je sais, je casse le parté.
Mais comme je ne puis me soustraire à cette mascarade des réjouissances du portefeuille (ni à l'inévitable apparition télé de la Lapointe qui s'apprête à nous mitrailler avec son saudit gâteau aux papparmanes qui est donc légendaire et qu'on n'aura donc jamais la recette mais que y'a jusse ELLE qui sait comment le faire pis que ça met Janette en kerisse), je me console l’épaulette à la réconfortante idée que peut-être, cette année, pourrai-je cesser d’enchérir sur cet odieux crockpot eBay-esque qui m'attend dans une quelconque pantry de grand-mère du Connecticut, parce que HIPPY-HIPPY-YEY, notre piasse est forte.
Notre piasse est forte et les boutiques fantastiques commencent à déchanter.
D’ailleurs, certains commerçants (et heureux commanditaires), à boutte de voir des familles par milliers se remplir le coffre à gant de denrées états-uniennes peu cherrantes, ont apparemment flairé la bonne affaire et tâtent avec enthousiasme le terrain de la baisse de prix, geste qui, ma foi, est fort louable, si vous m’en permettez la confidence.
Enfin... de deux choses l’une :
Soit y sont smattes en crisco, ou alors le président de Future shop bid aussi sur mon crockpot.
mercredi 28 novembre 2007
Histoire de piasse.
délicatement scuplté par
COCO CATHEY
à
13 h 59
Libellés : Ah ben ça parle au yâbe, Coquetteries
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