À la lecture d’une nouvelle ce matin, chaudière de café chic en main, je suis restée pantoise. Et même un brin scandalisée.
Car il se fait de ces BREAKING NEWS qui mériteraient de couler dans le canal, de se faire remonter culottes par-dessus tête ou MIEUX, de se faire voler la vedette par l’im-pres-sion-nant Airbus A380, que dis-je, le dithyrambique appareil dont tout le monde se peut pu tellement y’a 800 places pis qui permet donc à François Paradis de faire de la bonne tévé en étirant la sauce «human» que le public aime ben mettre su ses pétates.
In gros avion.
C’est juste un gros avion, gang.
Et avant que vous tombiez de votre Elran, je vous avertis, il existe également de gros camions, de gros chaudrons et de gros melons.
Foubraque, je vous dis.
Mais ma foi, je m’égare, Edgar.
Ladite nouvelle qui m’a ainsi brouillé le teint ce matin, s’inscrit plutôt dans la lignée des GRANDES IDÉES qui nous révolutionnent la pertinence et qui recevraient un truck de rubans de satin au festival du génie, je vous avertis.
Fortes de leur prestance et juquées sur de pédantes certitudes, imaginez-vous donc que deux prestigieuses entreprises ont récemment annoncé qu’elles déposaient «leurs couleurs» à titre de marques, en interdisant du même coup l’utilisation non-autorisée desdites couleurs à toute entreprise des States et des Europes. Et même sur un écran d’ordinateur.
Qui ça, Cathey, QUI A FAIT ÇA?
Eh bien Deutsche Telekom, une charmante entreprise de télécommunications allemande (qui l’eût cru) et Red Bull, fabriquant de l’énergisante boisson à la campagne publicitaire qui nous fait regretter Donald Pilon en pizza, ont décidé que le magenta (ça, c’est une sorte de rouge, Donald) et la combinaison de bleu et d’argent (couleurs de canisses de Red Bull) faisaient partie intégrante de leur logo, de leur marque et de leur portefeuille.
Ainsi, PARSONNE ne pourra célébrer le rouge, l’argent ou le bleu à des fins de marketigne, car ces prestigieuses entreprises étaient là AVANT nous-autres.
À coup de pareilles illuminations, la boîte de Prismacolor risque de se vider assez vite, mes amis, ne laissant que le saudit crayon «couleur peau» qu’on sait ben pas quoi faire avec.
Mais selon la très respectable Cour de justice européenne: «Des couleurs ou des combinaisons de couleurs désignées de manière abstraite et sans contour dans une demande d'enregistrement (…) peuvent constituer une marque (…) dans la mesure où (…) la demande d'enregistrement comporte un agencement systématique associant les couleurs concernées de manière prédéterminée et constante».
C’est-tu moé ou c’est la chose la plus GNAISEUSE qui m’ait caressé le tympan c’te semaine? Sommes-nous à l’aube des «BEIGE Gregory Charles» ou des «OFF WHITE Nicolas Ciccone»?
Si c’est de même, checkez-moi ben la mise en demeure à Sharon Stone. Le dirty look, c’est MOÉ qui l’a inventé.
vendredi 16 novembre 2007
Pousser mémé dans les orties.
délicatement scuplté par
COCO CATHEY
à
12 h 32
Libellés : Ah ben ça parle au yâbe
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1 commentaire:
Shot gun sur le magenta
(en passant, beau titre ;)
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