mardi 11 septembre 2007

Le gars des vues travaille-t-il aux Gémeaux?

Dimanche au soir, c’est hissée sur des escarpins un peu trop ambitieux que je me suis faufilée, la paupière fébrile, dans une mer de robes à volants et de costards du soir, seule parmi un millier d’inconnus-connus grimés pour les Gémeaux. Mais par une chance inouïe, je n’y étais pas que pour frayer avec la gensse célèbre.
Ni pour ma personnalité rafraîchissante, d’ailleurs.
Nenon; la jeune Cathey avait son TIQUÈTE pour le gala d’avant-première (vous savez, le gala regardé par trois âmes perdues et qui, aux dires de Mike Ward, est digne d’être «diffusé sur un CB à Candiac».

PAKLOW!
Je sais, ça en jette.

La chance, quoi. Oui, la chance de faire partie d’un projet en nomination. Un projet obscur qui n’est pas digne d’être célébré au gala du souère. Mais c’est ainsi et ca me va; après tout, la vedette n’est-elle pas plus crunchy que ces nébuleux auteurs/techniciens-ou-pire-musiciens dont la simple mention provoque la somnolence? Moui, sans doute. Et servir 83 remises de trophée/discours emportés dans un gala de 6 heures n’est pas chose pertinente, ni intéressante pour la populace. Mais comme j’avais le privilège de vivre ZE STRESS du «on va-tu gagner, on va-tu gagner?!», je me suis interrogée sur les chances réelles d’une personne/émission/projet/name-itte de remporter un trophée de faces-de-profil quand il/elle siège au gala des pas-connus.

Qui ce que c’est qui vote? Y nous connaissent-tu vraiment?

Eh bien, semble-t-il, une troalée de membres de l’académie, 1300 personnes oeuvrant dans l’industrie, ont ce privilège. Et pour en connaître quelques-un (je suis SI pluggée), je sais pertinemment que tous ne connaissent pas de fond en comble chaque projet, chaque émission et surtout chaque montage des pièces mises en nomination. Qui pourrait s’en vanter, d’ailleurs?

C’est là que j’ai commencé à tiquer.
Si ces glorieux membres de l’académie ont la possibilité de s’abstenir de voter sur une catégorie qu’ils ne croient pas maîtriser, s’en font-ils VRAIMENT un devoir? J’en doute. Et c’est plate en ti-pépère de douter de ça, surtout quand on remporte un prix.
Ça y est, je l’ai dit. ON A GAGNÉ!

Et Jean-François Asselin, réalisateur et scénariste de François en série, semble avoir éprouvé un malaise semblale au mien quand il est monté sur scène pour récupérer sa statuette pour la meilleure comédie.
«Francois en série? De kessé?!», ont dû sursauter les ménagères au creux de leur Elran. Eh bien voilà. Même si le travail de M. Asselin était digne de mention, l’était-il au point d’éclipser «Tout sur moi» et «Rumeurs»? Pas sûre.

Tout ça, vous en conviendrez, relève du domaine de la spéculation. Mais quand vous voyez les Invincibles ou votre Galère passer inaperçus, doutez-vous, vous aussi, de la belle machine qui «run» les galas?

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