samedi 29 septembre 2007

HALO 3 : entre TVA et Lord of the dance.


Quoi? Je vous avais pourtant prévenus.
Une critique pure et vierge de toute unanimité.
Un premier feeling.

Habitée du stress de la fille qui ignore comment elle se débrouillera avec une manette de Xbox 360, et plus ou moins «aware» du véritable hit que j’avais entre les mains, j’ai vécu mon baptême du Halo dans la plus grande des incompréhensions. Bon. Nul homme d’église n’a versé d’eau bénite sur ma chevelure d’ébène, mais ledit baptême fut à des kilomètres du confort de mon défunt Coleco.

J’ai donc habilement fait main basse sur le dernier-né de la Microsoft pour toi, cher lecteur. Mais ne frétille pas d’enthousiasme trop vite, car disgrâce infâme, on ne m’a pas offert le prestigieux kit du journaliste pluggé (ti-casse, sac de plage et oreillette de m’as-tu-vu), ultime sommité que je suis pourtant. Mais ne reculant devant rien, il m’a clairement semblé que mon béret de cashemire pourrait tout aussi bien faire office de casque de Masteure Chief.

On vit le combat, ou on le vit pas.

D’abord, je dois vous confier que Halo 3, c’est pas de la petite bière.

On ne parle pas d’Hochtaler non plus. Et quitte à me lancer dans les comparaisons éthyliques injustifiées, je qualifierais plutôt l’aventure de «déroutante vodka-pickle»: intimidante, décoiffante et craquante sous la dent, tiens. Quand je vous parlais de feeling.

Nul besoin de mentionner que mes timides attentes ne correspondaient en rien à celles de l’armée de fans qui vouent un culte à la série depuis son explosive apparition et qui, pupilles toutes dilatées, ont terminé le troisième volet en 8h31 minutes.

Ça, c’est 17 épisodes de Virginie (en termes de durée et surtout, de grands moments télévisuels)… De tels élans passionnés me laissent, ma foi, sans mot. Je respecte tout de même la démarche (un brin admirative, qui sait). Alors.

CE QUE J'EN AI SAISI:


- Masteure Chief est d’une souplesse inouïe compte tenu de son suit de métal.

- L’intrigue est enlevante, quoique je n’aie strictement rien compris, sinon de TIRER DE TOUTES PARTS en évitant de me fermer les yeux.

- La trame sonore a un je-ne-sais-quoi de celtique qui me rappelait invariablement les envolées de Michael Flatley (maudissez-moi, je n’en démordrai pas).

- Les graphiques sont flabbergastants et aucune joke ne suivra cette remarque.

- J’ignorais que je pouvais faire tout ça avec une mailloche.

J'EN CONCLUS DONC:


Halo 3 est une aventure épique qui mérite qu’on s’y attarde plus que 8 minutes (même entourée de trois coachs exaspérés par mon agileté absente et mon indomptable naïveté, j’ai dû rendre les armes, étourdie par un trop plein d’informations visuelles à gérer). Pas fameux, pour une première.

Et pour les tarés de mon espèce qui hésiteraient encore à se lancer dans le dernier chapitre de la trilogie Halo, permettez-moi de vous présenter la chose sous un angle plus accessible:

Halo 3 est un heureux croisement entre l'affiche du TVA 22heures (mystérieuse, insaisissable et carrément terrifiante) et le patriotisme claironnant de Lord of the dance:

une lutte sans merci pour le salut de l'espèce, mais dans la grâce.


Ma cote: 9 escarpins sur 10

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