Cette semaine me sert des matins de bruit de disque qui scratche.
Vous savez, ces instants où le sourcil, de mèche avec l’oreille, manifeste le doute en se courbant l’arcade, alerte comme pas un, et vous dit :
«Hé, cathé, t’as capté? Y’a du louche à la tévé.»
VOUSME SUIVEZ?
Vous me suivez.
Alors comme j’ai récemment découvert comment me faire craire que je ne mange pas ma tite toast SEULE, mais bien EN GANG avec who ever est à la tévé le matin, le son dans le tapis et même sous la douche (parce que houpette en main, il fait bon entendre des voix ahuries par la météo), j'ai allumé l'appareil du yâbe au 5 (le 35, pour les tarés)ma dernière expérience Salut-Bonjouresque (à savourer au post précédent, mes agneaux) m’ayant provoqué la gorgée sûre.
Auqué.
Peut-être ne suis-je pas complice intime des matins de Gildor.
Peut-être n’ai-je pas déployé les efforts nécessaires pour nourrir cette complicité.
Peut-être, aussi, n’ai-je simplement pas le niveau.
Car Gildor, il est top notche.
Il sait s’émouvoir devant un bol de chips, parler exotique, chanter sexé, transformer un tirage de billets pour les Ice Capades en un happening télévisuel human et redemander sa femme en mariage par la fougue de son regard d'animateur et ce, avec le charisme de deux Gildor.
Mais ce matin, il y a eu dérapage.
Dérapage ou félicité, allez savoir.
En fait, à l’ouverture même de la tévé, trois minutes se sont écoulées sans que nul cutie ne pousse quelqu’info, charade ou statistique sportive hermétique que ce soit.
ÇA NON.
Car l’heure était à la fanfaronnade et au casual.
C'est pourquoi Gildor a tenté de faire bouger ses oreilles pendant 2 minutes.
Le silence total.
Les oreilles bougent. Un peu.
Elles ne bougent pas suffisamment.
La tension monte.
L’équipe technique se marre.
Complicité de plateau, la public aime, alors ils remettent ça.
Mais en mieux.
Rires cristallins.
Éric Nolin se dispute farouchement le spotlight avec une drôle de face cross-eye.
Ivresse.
Traveling sur Richard Desmarais qui nous fait la passe du «tournevis» avec sa langue.
Volupté.
Les oreilles de Gildor remuent.
Frénésie.
3 minutes.
C’est donc le bébédoll réjoui que, interdite, je me suis interrompu la céréale pour encourager silencieusement l'animateur countré dans son désir infiniment laborieux (mais combien légitime) de nous offrir, trippes sur table, le décadent talent show.
100% variété.
High grade, top choice meat, je dis.
Ce que j’aurais donné pour qu’Hélène Fouquet fasse un backflip.
jeudi 28 février 2008
Que diable se passe-t-il avec les matinales émissions?
délicatement scuplté par
COCO CATHEY
à
15 h 13
Libellés : Je l'ai vu à la tévé
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2 commentaires:
T'es tellement mon idole que j'me peux pu. À quand-sé que tu va courailler jusqu'au future shop pour t'acheter une tite caméra et nous offrir toi-même notre dose quotidienne de ninja verbal?
Une tite caméra!
Je pense d'abord m'en remettre au fusain; messemble que ça va de pair avec le ninja pis le verbal, le fusain.
Retour à la terre, aux racines pis aux doigts souillés.
Ça me parle au boutte.
Je te reviens avec un flipbook!
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