dimanche 28 octobre 2007

L’ADISQ : le gala à la catégorie manquante.


Jeunes gensses, mes plus sincères hommages!

Exagère-je un brin? Absolument pas.
Je ne puis, et c’est la moindre des choses, que me prosterner devant votre patience et votre inconditionnel AMOUR.
Maintenant, cachez ce mouchoir que je ne saurais voir et remisez vos violons, car j’ai des choses à vous dire.

Ces derniers temps, c’est au péril de mon indiscutable grâce que je me suis noirci les doigts à parcourir la grand’presse, lunettes sévères et dos courbé sur les mondanités québécoises, à la recherche de LA catégorie manquante du très attendu gala de l’ADISQ.

AUCUNE TRACE.
(sauf dans ma face, parce que, c’est bien connu, on porte toujours les mains au visage une fois noircies par ces vils journaux).

À qui diable dois-je m’adresser pour signaler cette bévue?

- Curieux Bégin, spécialiste de la chair et ses menus plaisirs?
- L’unijambiste et polémiste docteur Mailloux?
- Ou dois-je simplement e-mailer la panéliste et comtesse Louise?

Et ne me servez pas ce regard empreint d’incompréhension amusée.

C’est stupéfiée (et le minois toujours souillé) que j’ai dû constater que j’étais, apparemment, la seule âme alertée. Je réclame donc, sur la place publique, que récompense soit accordée à ces artisses qui, pour nous, ignare populace, se livrent corps et âme pour nous offrir le plus pur des divertissements visuels, et j'instaure à pied levé la catégorie de la POCHETTE PAS-D’ALLURE.

C’est vrai!

Il y a les pochettes médiocres et négligées.
Les pochettes coquettes, que l’on prime.
Et ces pochettes «pas-d’allure», auxquelles les chanteux apportent un soin scrupuleux, voire monastique, une dévotion toute professionnelle au parachèvement de concepts, de collages et de shootings dont le malaise visuel MÉRITE un trophée. Ça oui.

Mais l’urne est vide.
Et de véritables chefs-d’oeuvres sombrent dans l’oubli.

Permettez-moi donc de vous soumettre ze pochettes qui, selon moi, méritent claironnante mention.

Catégorie 1 : LUBIE CAPILLAIRE.

Là, je dois dire, nous sommes gâtés:

1. Céline Dion, Taking chances
2. Nathalie Simard, Il y avait un jardin
3. Ima, Smile

Elles ont-tu l’air BEN, han? Épanouies, sereines et couéffées.
Note à la chanteuse: la prochaine fois, mise encore plus sur ton cheveu, nous n’avons que faire de ton organe. Les cheveux au vent, on aime ça en taboulaille. Mention spéciale à Céline qui a le guts de nous regarder en pleine face, par-dessus le marché.

Catégorie 2 : J'APPRIVOISE PHOTOSHOP.

Encore là, des bijoux.

1. Bruno Pelletier, Bruno Pelletier et le GrosZorchestre.LOL
2. Duo Dubois, Duos Dubois

Jésus. Y’a pas à dire, ces braves gaillards MAÎTRISENT l’art de teaser le fan en ayant l’air d’avoir plus de fun que tout le monde (sauf Claude lui-même et Linda qui, visiblement, se sont querellés avant le shooting photo).
Mention spéciale pour la complicité évidente entre les musiciens de Bruno.

Catégorie 3 : JE PENSE À DES AFFAIRES.


Une véritable plaie.
1. Michael, Il tempo
2. Marc Dupré, Revenir à toi
3. Sylvain Cossette, 70s

Je pense qu’avec Sylvain, on tient quelque chose.
Non seulement il pense à des affaires, mais il a l’air de SAVOUÈRE des affaires; les mains, le costard, le sourcil, tout y est. Un simple regard suffit et je suis intimidée.
En fait, on ressent TOUT sauf les 70’S.
Sorré Sylvain.
Mention spéciale à l’équipe de Marc Dupré qui a usé d’un astucieux subterfuge pour ajouter le nom de l’album quelques secondes avant l’impression.

Alors voilà. C’est fait. Ivresse et volupté.
Par souci de vous garder éveillés, je n’ai toutefois qu’effleuré le sujet.

Je serais donc ravie de recevoir vos trouvailles, de partager avec vous les bijoux, les work of art, les eye candés de pochettes qui, récentes ou vétustes, nous distraient le temps que Marie-Élaine Thibert aille récupérer son trophée.

Bon gala!

3 commentaires:

Monsieur l'adulte a dit...

Oh my god! Merci de ce rire d'après dîner! :) Excellent par ici, je reviendrai!

Anonyme a dit...

Votre regard perspicace à l'endroit du très populaire Sylvain Cossette rejoint ma pensée. Le battage médiatique, bien orchestré celui-là, entourant son album sonnant vite fait, '70s, contribue à promouvoir définitivement un ex-chanteur de clubs à la voix juste mais frêle, au rang de prodige vocal. Sûrement dans les coulisses un bon gars apprécié de la colonie artistique (solidarité oblige ?) mais vocalement, on est loin du talent et de l'originalité des artistes de ces pièces repiquées; ou plus localement, loin du contrôle lyrique d'un Bruno Pelletier ou d'une Nanette Workman ou tant d'autres au cheminement similaire qui malheureusement évoluent aujourd'hui injustement en marge des plus gros projecteurs tels Norman Groulx (Starmania) et Alain Couture (Mercedes Band)...

COCO CATHEY a dit...

Bien dit, l'ami!