jeudi 13 mars 2008

Show de catins.



Gentes gensses, good day.

C’est, malgré moi (car c’est toujours la faute d’un sale hippie), une tite affaire en retard que j’ai eu envie de m’extasier sur un autre bijou de court métrage, une animation image par image qui m’a conquise et quelque peu pétrifiée.



D’abord, impossible de rester de glace devant son grandiose titre-confetti : Madame Tutli Putli.

TUTLI PUTLI
!!!

BON.
Il est vrai que le titre ou le posteure n’est pas toujours garant du grand prestige d’une oeuvre, mais dans ce cas-ci, l’attrait du «TLI» est digne du battement de narines provoqué.

Mais surtout, c’est toute qu’un show de marionnettes…
(points de suspension induisant rêverie et confidences)

Et c’est pas du pipeau.
Les catins, l’éclairage, tout est REAL.

Les brillants jeunes hommes qui ont accouché dudit chef-d’œuvre ont d’ailleurs conçu la madame en investissant un train qui traversait le Canada, convoi à bord duquel ils ont absorbé chaque mimique, chaque bouchée de smokemeat, trace-de-banc-dans-face, nu-vite, borborygme, regard hagard, épouvante, bisibille et riffifi de passagers tantôt ravis de faire pepi dans une salle de bain d’occaze, tantôt terrassés par l’éventuelle possibilité d’être victimes de vils larcins nocturnes (ou de croiser une octogénaire pas de make-up) et ce, pendant 1 MOIS.

Même la margarine Fleishman est pas aussi authentique.

C’est donc nourris d’un ardent désir de repousser les limites du rendu impeccable que les méticuleux comparses ont réuni techniques inédites et astucieuses astuces afin d’insuffler une troublante dose d’humatité aux personnages en leur donnant… de vrais yeux.

Vous avez noté mon intonation «Découverte»?
Vous avez noté.

Pour réaliser l’impressionnant subterfuge, une analyse scène à scène DE MALADE MENTAL a permis de positionner, réduire numériquement, peindre et étalonner une à une les centaines d’expressions de «vrais yeux humains» sur les faces de catins, filmées en synchronisme avec la subtilité des mouvements de marionnettes.

Pas de farce, l’effet jette à terre.

Non seulement lesdits pantins se meuvent avec finesse, mais ils sont dotés d’un fantastique attribu que peu de gansta’s peuvent se venter de posséder en leur casse d’hermine: UNE ÂME.


Les intrépides Chris Lavis et Maciek Szczerbowski n’ont peut-être pas remporté d’Oscar ni de Jutra (gala hommage à Bratwaithe et fille), mais ils ont grassement cassé la barraque en Finlande au festival de TAMPERE du week-end dernier, parmi les plus prestigieux festivals de courts et longs métrages.

Si ça vaut la peine de passer 4 ans dans une tite pièce noire avec des polichinelles louches, ça, mes chummés!

Glauque à souhait.
Trame sonore exquise.
À voir.

2 commentaires:

Stephane a dit...

Anecdote par rapport au film...

L'ONF a fait une campagne sur son site avant les Oscars promettant aux gens la diffusion intégrale du court-métrage si suffisament de gens venaient sur la page.

Effectivement, pour chaque visiteurs uniques sur la page de l'ONF, une image du film étaient 'débloquées', compteur a l'appui.

J'avais trouvée l'idée franchement géniale pour accentué et jusitifier l'impact des publicités virales.

L'ONF qui retrouve des forces, ça promet.

COCO CATHEY a dit...

C'est effectivement très funky comme idée.

Chava pas ça!