mercredi 14 novembre 2007

C'est novembre, viarge.


Il y a de ces périodes où cette saudite vie semble s’acharner sur notre couéffure.

Non pas que mon cuir chevelu se soit vu confisquer son légendaire corps et sa brillance à faire pâlir d’envie les culottes de cuir de Mario St-Amant (la dernière fois que je l’ai vu, il chantait «oui mais mes blues passent pu dans’ porte» à Chabada. C’est d’ailleurs l’unique référence de cuir que je possède), mais depuis quelques jours, j’ai l’escarpin sous le bras.
La ballerine en berne
Le baise-en-ville empli de vague-à-l’âme.

C’est novembre, viarge.

Mais comme ce bejou de blogue ne deviendra JAMAIS la vitrine de mes émotives envolées (à cet effet, mon nom msn suffit), je m’abstiendrai de m’étendre sur les sanglots longs des violons de l’automne qui blessent mon coeur d’une langueur monotone (pcq du Verlaine, ça fait chic).

Alors plutôt que de m’emplir la panse de crémage en canisse en me lacérant le ticheurte, le regard hagard et les joues marbrées de eye liner, je m’emploierai à vous ravir l’intellect d’une émission de tévé dont il me tarde depuis longtemps de partager les splendeurs.

Cette émission, c’est Fais ça court!, un show qui, lorsque le ti-Jésus m’accorde une pause, me concquiert, me touche et m’émeut à chaque fois. En plus, c’est la cutie à Mariloup Wolfe qui anime.
Quand tu dis que T’AS TOUTE.

Et pour les jeunes fous qui en ignoraient jusqu’ici l’existence, Fais-ça court! N'EST PAS une émission où vous apprendrez à façonner de divines et dodues saucisses sans souiller votre pantalon de lin, ni d’ailleurs à commenter d'infectes créations culinaires en vous gardant de froisser vos invités (et votre pantalon de lin). Laissons cette tâche ingrate aux carriéristes comédiens-animateurs.

*** Parenthèse ben d’adon ***

(Curieux Bégin a sorti sa meilleure c'te semaine en qualifiant la potée de la mère à Luis Oliva de «sans prétention», poitrine bombée et chevelure au vent. Christian, on le sait que t’aimais pas le manger de la madame. Eh que t'es esthétique.)

*** Fin de la parenthèse ben d’adon ***

Fais ça court, c’est plutôt un heureux concept où des duos de jeunes créateurs, constitués d’un scénariste et d’un réalisateur, produisent un court métrage de deux minutes en trois jours, court métrage qui met en vedette deux comédiens de notre luxuriante colonie artistique, et dont l’identité ne leur est révélée qu’à la toute dernière minute (je tuerais père et mère pour tourner avec Rémi Girard et Rémi Girard).

BON.
Dit de même, ça a l’air d’un pet dans’ farine, mais avec un lieu imposé, des contraintes de temps et l’omniprésence de la cutie à Mariloup Wolfe, ça relève du domaine de l’exploit.

Une fois le ti-film terminé, il est posté sur le site Internet où toé, la public, vote pour ton oeuvre-bonbon, en donnant la chance à d’autres que Celine-pas-d’accent de réussir dans le monde du showbizz et de la luxure. Ah oui, et de participer à la grande finale qui aura lieu en mars, faut-il le mentionner.

Je vous invite donc, l'oeil humide, à visionner ce court métrage de deux minutes intitulé «Allée 12», créé par le duo Anh Minh Truong et Jean-Philippe Boudreau, et qui m'a happée de sa vibrante éloquence.

Et je m'en vais au vent mauvais qui m’emporte deçà, delà, pareil à la feuille morte (j’enverrai ce poème à Bégin; ça fera sexé entre deux bouchées de la guedille au ketchup de Janette).

Allez, mes agneaux, émouvez-vous le jarret.

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